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Les Français rois des incivilités? "C'est intolérable, il faut passer par la sanction" demande un cadre de la SNCF

Alors qu'une société de location de vélos en libre-service a annoncé quitter la France en raison des vols et du vandalisme, Bourdin Direct a reçu ce lundi Stéphane Volant, secrétaire général de la SNCF, compagnie elle-aussi victime de l'incivisme des Français.

Indécrottables Français! La société de bicyclettes en libre-service Gobee bike a annoncé son retrait de notre pays en raison du vandalisme et des vols dont ils étaient victimes. Une illustration de notre manque de civisme, alors qu'une étude de 2014 nous place en avant-dernière position du classement du civisme en Europe, seulement "devancé" par la Slovaquie.

Pour évoquer cet incivisme des Français, Jean-Jacques Bourdin a reçu ce lundi Stéphane Volant, secrétaire général de la SNCF. "Une incivilité, c'est fumer alors que c'est interdit, c'est mettre ses pieds sur le fauteuil, ce sont les crachats, les insultes, les chewing-gum par terre... Toutes ces petites choses du quotidienne dont la récurrence fait qu'elles deviennent insupportables. Il n'y a pas de petites incivilités !", selon Stéphane Volant, qui rappelle que "tout endroit qui accueille du public est concerné".

"Chacun doit prendre sa part"

La compagnie ferroviaire est évidemment elle aussi touchée par ce phénomène très français. "Cette année à la SNCF, ce sont 87.000 incivilités qui ont été relevées, soit une augmentation de 40%" Et Stéphane Volant de raconter que "chaque matin, on a des trains pris d'assaut par des gens qui vont fumer leur clope par dizaines", et de rappeler que 20% des retards de train ou des perturbations sont dus aux incivilités. "C'est intolérable. Ces incivilités, on va leur déclarer la guerre. Il y a un moment où il faut passer par la sanction", prévient-il.

Regrettant que "les gens sont de plus en plus rugueux", Stéphane Volant exhorte les Français à "réapprendre le mieux vivre ensemble". "Il va falloir qu'on apprenne à vivre ensemble. Chacun doit prendre sa part", y compris les cheminots, explique-t-il.

P. G. avec J-J. Bourdin