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Avec la hausse de la CSG, les retraités se sentent "agressés"

Tous les premiers lundis du mois, RMC s'intéresse à votre pouvoir d'achat. Ce lundi, RMC a rencontré un retraité qui subit de plein fouet la hausse de la CSG.

RMC s'intéresse à votre pouvoir d'achat. Tous les premiers lundis du mois, on fait le point avec vous sur votre porte-monnaie. Et ce lundi on s'intéresse aux retraités. Hausse de la CSG, des mutuelles, des taxes... Leur pouvoir d'achat en a pris un coup en ce début d'année. Ils avaient d'ailleurs interpellé Emmanuel Macron jeudi dernier lors d'un déplacement à Châlons-en-Champagne. Le président disait "assumer" de demander des efforts aux plus âgés.

Perte de 160 euros par mois

Une journée de mobilisation se prépare le 15 mars prochain et les syndicats s'attendent à une forte mobilisation. RMC a rencontré Bernard en Haute-Loire. Ce retraité de 62 ans est très remonté. Jeune retraité depuis deux ans, Bernard a beau compter et recompter, son pouvoir d'achat a considérablement baissé avec la hausse de la CSG: une perte de 160 euros par mois, en attendant la baisse de la taxe d'habitation à l'automne censée compenser cette perte de pouvoir d'achat. Et au final, il ne reste plus grand-chose pour vivre. "431,44 euros. Voilà ce qui me reste pour faire mes courses, mettre de l'essence…", explique Bernard.

Avec une retraite de 1.500 euros par mois, cet ancien équarisseur estime qu'il n'est pas à plaindre, mais désormais il compte au centime près. "Là je me demandais même si j'allais prendre ma carte de pêche. Elle me coute 100 euros, ça fait une dépense importante quand même".

"Une agression"

Le 15 mars, Bernard descendra peut-être dans la rue pour défendre son pouvoir d'achat. Pas loin de chez lui, à Saint-Etienne, les syndicats se font déjà les porte-voix de nombreux retraités se sentant trahis par Emmanuel Macron. "On ne se faisait pas trop d'illusions puisqu'il l'avait annoncé, mais aller taper sur les retraités c'est incroyable, on n'a jamais vu ça", s'agace Gérard Tessier, de la CGT Retraités. Les organisations syndicales s'attendent à une forte mobilisation dans 10 jours. Le ras-le-bol se fait sentir affirme Stéphane Batine, de la Fédération Générale des retraités de la fonction publique. "Le ressenti des gens, c'est qu'ils sont victimes d'une agression. Ce n'est pas qu'on est déçus, on est agressés par ces mesures".

P. G. avec Jérémy Lannuzel