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Lille: les automobilistes payés pour... ne pas utiliser leur voiture aux heures de pointe

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Pour désengorger la ville, la métropole de Lille paye les automobilistes qui renoncent à leur voiture aux heures de pointe et empruntent les transports en commun.

Être payé pour laisser sa voiture au garage, c'est possible depuis ce lundi dans le Nord. À Lille et dans la métropole européenne qui comprend notamment les communes de Roubaix ou de Tourcoing, les automobilistes volontaires, inscrits depuis quelques semaines peuvent gagner 4 euros par jour (dans la limite de 80 euros maximum par mois) s’il renoncent à utiliser leur véhicule aux heures de pointe, le matin et le soir, sur l’autoroute A1 (dans le sens Paris-Lille) et l’A23 (dans sens Valenciennes-Lille).

En échange, ils doivent se reporter sur les transports en commun, le train, le vélo, le télétravail, des horaires décalés ou du covoiturage. Si leurs plaques d’immatriculation ne sont pas détectées sur les axes concernés aux heures de pointe, ils seront donc récompensés.

Être payé pour renoncer à sa voiture : bonne ou mauvaise idée ? - 04/09
Être payé pour renoncer à sa voiture : bonne ou mauvaise idée ? - 04/09
19:48

"Cela va générer de l'espace et rendre le trafic plus fluide"

"On ne peut pas accueillir toutes les automobiles du monde en centre-ville, il faut donc des dispositifs pour permettre à ceux qui le souhaitent d'en bénéficier sans pénaliser ceux qui ne souhaitent pas y participer", juge sur le plateau d'"Estelle Midi", sur RMC et RMC Story, Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes.

Il salue une expérience positive "et non pas une fiscalité supplémentaire" pour les automobilistes. "C'est plus sympa que la batte de base-ball et de permettre à certains usagers d'avoir un peu plus de pouvoir d'achat", se félicite Pierre Chasseray. "Cela va générer de l'espace et rendre le trafic plus fluide", prédit-t-il.

Cet "écobonus", inédit en France, est inspiré de ce qu’il se passe à Rotterdam, aux Pays- Bas. Là-bas, le dispositif existe depuis 2010 et aurait permis de faire diminuer le trafic routier de 6% aux heures de pointe.

G.D.