Nantes, Paris... Les villes continuent d'éloigner les voitures, Charles Consigny dénonce "un crime"

Un nouveau coup dur pour la voiture dans la ville. Dans de nombreux quartiers de Nantes, la gratuité du stationnement n'est plus qu'un lointain souvenir pour les automobilistes. Depuis ce samedi, des horodateurs sont apparus dans les quartiers Malakoff ou encore Nantes-Sud. Désormais, il faudra payer pour se garer du lundi au samedi de 9h à 19h.
La décision, adoptée par le conseil municipal en octobre dernier veut "faciliter le stationnement des automobilistes occasionnels" et "encourager l’utilisation des transports en commun et du vélo".
"Vous ne pouvez plus circuler normalement"
Au grand dam des automobilistes qui voient leur véhicule de nouveau éloigné des centres-villes. Une initiative politique juge ce lundi sur RMC et RMC Story l'avocat Charles Consigny, plus amateur de pot d'échappement que de vélo et pourfendeur régulier de la politique de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.
"Les derniers quartiers respirables à Paris, ce sont ceux qui ont échappé à Anne Hidalgo", assure l'ancien candidat LR aux législatives, citant les très chics et très à droite 16e et 7e arrondissement.
Et d'évoquer le cas de la célèbre rue de Rivoli, dont une majorité des voies ont été rendues aux cyclistes, une seule voie étant consacrée à la circulation des bus et voitures: "La destruction de la rue de Rivoli, c'est un crime, c'est un endroit où vous ne pouvez plus circuler normalement", dénonce-t-il.
"Plus agréable, plus respirable"
Flora Ghebali, entrepreneure et intervenante dans Les Grandes Gueules, juge de son côté ce mode de fonctionnement plutôt agréable: "Rue de Rivoli, on voit tous les cyclistes et c'est plus agréable et plus respirable", note-t-elle. "Chaque ville est responsable de sa transition écologique, de la place qu'elle donne à la voiture et aux piétons. Et à Paris, ça ne s'est pas aussi mal passé que ça", estime l'entrepreneure.
"Par temps de canicule, les moteurs de voiture vont augmenter la température de la ville. Les transitions doivent passer par quelque chose et il faut se poser la question de comment rendre les villes habitables", ajoute Flora Ghebali.