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"On peut baisser de 5 à 7 centimes": les prix des carburants restent trop élevés selon la CLCV

Des pistolets à carburant dans une station-service (illustration)

Des pistolets à carburant dans une station-service (illustration) - Patrick Kovarik - AFP

Alors que les vacances d'été ont commencé pour certains, le prix à la pompe peut parfois dissuader de prendre sa voiture pour partir. Pourtant, les distributeurs ont baissé leurs marges. Mais pas encore assez selon l'association de consommateurs CLCV.

Les vacanciers sont nombreux à prendre la route... Et l'association de défense des consommateurs CLCV appelle les stations-service à réduire leurs marges brutes "exceptionnellement élevées" afin que les vacances coûtent moins cher.

Il y a deux mois, CLCV épinglait déjà les distributeurs sur leurs marges réalisées sur le carburant. Les distributeurs justifiaient alors des coûts de transport plus élevés, l'embargo du pétrole russe, ou encore des perturbations dues aux grèves. De son côté, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, avait mis la pression sur les distributeurs. Le prix du carburant doit "baisser plus vite" pour qu'ils puissent refléter "au plus proche" le recul des cours internationaux du pétrole.

Même s'il y a du mieux, les tarifs à la pompe restent encore anormalement élevés de quelques centimes selon l'association.

"Il faut retrouver un équilibre"

Le portefeuille des automobilistes se porte un peu mieux en ce début d'été. D'une part, parce que certains distributeurs jouent le jeu et proposent des opérations carburant à prix coûtant. Leurs marges brutes baissent, lentement. Elles avaient atteint un niveau historique en début d'année, jusqu'à 28 centimes par litre de diesel et presque 27 pour l'essence.

“Depuis début mai, ces marges ont baissé. Il y a du mieux, mais on n'y est pas encore quand même. Il n’y a pas d’élément qui vient objectiver ça, il n’y a plus de grève donc il n’y a pas de problème logistique. Ils ont perdu de l’argent fin 2022 parce qu’ils ont suivi les opérations de plafonnement du gouvernement. Mais maintenant, il faut retrouver un équilibre. On peut baisser les prix de 5 à 7 centimes, simplement en baissant la marge brute de distribution à un niveau normal”, explique François Carlier, délégué général de l'association de défense des consommateurs CLCV.

Cette marge ne va pas directement dans la poche des stations-service. Il faut notamment retrancher les coûts de transport, de fonctionnement… Difficile de savoir ce que gagne un distributeur par litre de carburant vendu, 1 à 8 centimes selon les professionnels du secteur.

Maryline Ottmann avec Guillaume Descours