"Pays de fainéants": les transports et la circulation ralentis par la neige irritent les usagers

L'Île-de-France, la Normandie, les Hauts-de-France et le Grand-Est ont été touchés par un nouvel épisode neigeux ce jeudi matin. Quelques centimètres de neige sont venus perturber les transports en commun et la circulation sur les routes.
Les précautions prises par les autorités ont permis d'éviter la pagaille et les accidents de la route mais la situation était plus compliquée dans les métros et RER à Paris.
Déjà, certaines voix pointent du doigt l'impréparation des autorités à l'occasion du second épisode neigeux en quelques jours. "Il y a une semaine, il y avait 3 cm déjà et la cour de récréation de mon fils était verglacée. J’ai demandé à la directrice pourquoi il n’y avait pas de sel, elle m’a dit que personne ne répondait à la mairie", raconte Maximilien, qui vit dans l'Essonne, dans Les Grandes Gueules ce jeudi sur RMC et RMC Story.
"J’ai envoyé un mail, et une semaine plus tard, il n’y a toujours pas de sel ni de réponse à mon mail, ni à la directrice", ajoute-t-il.
"Quand il pleut, qu'il fait chaud, qu'il neige, on est dépassés"
Un immobilisme à l'origine des perturbations selon lui. "Les gens sont payés pour faire un travail, il doit être fait. On est dans un pays de fainéants, les gens disent que ce n’est pas leur boulot ou dans leur contrat de travail et ne font rien, et on se retrouve dans l’état actuel", peste Maximilien qui explique avoir salé lui-même en avance la route devant chez lui. "On sait qu'il va neiger depuis un certain temps et pourtant, ils attendent le dernier moment comme d’habitude", déplore-t-il.
Romain, qui a vécu 35 ans à Grenoble, ne comprend pas que la neige paralyse à chaque fois la circulation. "Il faut s'équiper correctement, déjà juste avec des pneus quatre saisons", estime-t-il, déplorant au passage que les routes de la préfecture de l'Isère ne soient plus salées par décision du maire qui invoque la défense de l'environnement.
"Que les transports publics ne soient pas assurés, ce n’est pas normal", abonde l'enseignante des Grandes Gueules Barbara Lefebvre. "Le RER C, je l’utilise depuis que je suis petite, il neigeait à l’époque tous les hivers et je prenais le RER sous la neige. Mais aujourd'hui, ce RER est dans un état catastrophique", constate-t-elle.
"Quand il pleut, on est dépassés, quand il fait chaud, on est dépassés, et quand il neige, on est dépassés", ironise Barbara Lefebvre, amère. "S'il neige trois semaines de suite, la France dépose le bilan", conclut Mourad Boudjellal.