Périphérique à 50 km/h: des automobilistes en colère, mais des chiffres positifs

Un mois jour pour jour que le périphérique parisien est limité à 50 km/h. L'occasion de dresser un premier bilan. Pour les automobilistes, la mesure est toujours aussi mal accueillie. "C'est trop lent, surtout quand on voit qu'il n'y a personne", se plaint Sonia.
"C'est trop frustrant, franchement j'ai vraiment du mal à rester à 50. Pour moi, c'est juste un système pour pousser les gens à bout. Ça fait pleuvoir les amendes à mon avis, c'est ça le but", renchérit-elle.
Youssef, chauffeur de taxi, empreinte très fréquemment le périphérique. Selon lui, la limitation de vitesse à 50 km/h "provoque encore plus d'encombrements". "Au niveau de la mécanique ce n'est pas bon. Tu roules en fond de troisième donc tu uses encore plus ton véhicule. Sur le périphérique c'est impossible de circuler", ajoute-il.
Pourtant les chiffres publiés par la mairie de Paris, qui a lancé un bulletin hebdomadaire pour constater l'impact de la mesure, sont plutôt positifs et disent le contraire. Les embouteillages ont diminué de 37% et les accidents de 8%.
"Il y a moins d'accidents et on circule globalement mieux aujourd'hui", souligne David Belliard, adjoint à la mairie de Paris en charge de la mobilité.
Concernant la pollution, il n'y a pas encore de chiffres mesurables. Mais sur le bruit en revanche c'est plus que satisfaisant pour David Belliard: "Sur les 7 derniers jours, on a -5,9 décibels. C'est comme si on retirait la moitié de la circulation automobile en termes de bruit."
L'optimisme de l'adjoint à la mairie de Paris, puisque pour qu'il y ait une réelle perception de la réduction du bruit pour les riverains, il faudrait une baisse de minimum de 10 décibels, soit presque deux fois plus.