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SNCF: "C'est une grève qui est très politique", le mouvement peu suivi ce jeudi

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Les syndicats de la SNCF ont appelé les salariés à un jour de grève ce jeudi contre le démantèlement du fret. Une grève peu suivie, avant un autre rendez-vous le 11 décembre.

Une grève peu suivie, ce jeudi, à la SNCF. Le trafic sera quasi normal sur les TGV-Inoui et Ouigo. Des perturbations sont à prévoir sur les lignes Intercités ainsi que certaines lignes régionales, avec en moyenne nationale 7 TER sur 10 en circulation.

C’est la conséquence d'un mouvement de grève lancé par les syndicats CGT, SUD, CFDT et UNSA de la compagnie ferroviaire. Une journée de grève avant un nouveau préavis déposé pour le 11 décembre et qui pourrait se poursuivre jusqu'à Noël.

Les syndicats dénoncent le démantèlement de la filiale Fret SNCF prévu le 1er janvier par le gouvernement. Un processus qui doit aboutir à la suppression de 500 emplois sur 5.000, même si la SNCF a promis de reprendre l'ensemble des cheminots dans d'autres sociétés du groupe.

Ce premier jour de grève est un avertissement. “On interpelle le gouvernement”, indique le délégué syndical Sud-Rail Fabien Villedieu. Il exige l'abandon total de ce projet de démantèlement de Fret SNCF.

“Le gouvernement peut aller négocier, puisqu’il négocie en ce moment. Il y a plein d’événements en ce moment qui prouvent qu’il y a des enjeux. On intervient en France pour que nos politiques qui sont censés nous représenter disent 'là; il y a quelque chose ne va pas'. C’est une question de bon sens de dire qu’en pleine crise climatique, on n’affaiblit pas l’opérateur ferroviaire”, pointe-t-il.

Pas d'autre solution selon le ministre des Transports

Car c'est à la suite d'une négociation avec Bruxelles que la France a décidé de transformer la branche fret de la SNCF. Mais cette grève a peu de chances de faire changer la donne, estime l'économiste, spécialiste du transport ferroviaire, Patricia Perennes.

“Est-ce que c’est la priorité du gouvernement actuel d’aller voir la Commission européenne pour lui demander de faire une exception au principe de la concurrence? C'est une grève qui est très politique. Donc les syndicats demandent aux salariés de l’entreprise de renoncer à plusieurs jours de salaire dans cette période qui est proche des fêtes pour défendre une certaine vision du fret. C’est ça qui est très différent de ce qui peut-être habituellement le cas”, précise-t-elle.

Il n'y a aucune autre hypothèse sur la table, a rappelé ce mardi matin le ministre des transports François Durovray.

Nicolas Ropert avec Guillaume Descours