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SNCF: François Durovray demande l’organisation des négociations salariales en début d’année

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François Durovray, le ministre délégué chargé des Transports, demande à la SNCF d’organiser désormais les négociations salariales en début d’année et non avant les fêtes de Noël.

Comment éviter des grèves avant Noël à la SNCF? Alors qu’un préavis de grève reconductible à partir du 11 décembre a été déposé, et qu’une première journée de grève a lieu ce jeudi, principalement en raison du remplacement de Fret SNCF par deux nouvelles sociétés en 2025 sous la pression de la Commission européenne, le gouvernement pousse la direction à changer la période des négociations salariales.

"Il y a une mesure très simple et j’ai demandé au président de la SNCF de l’appliquer: les négociations salariales ne se font pas au mois de décembre. Désormais, elles se feront au début de l’année. C’est la première des choses. On ne peut pas vivre sous la menace d’une grève qui pénalise les Français au moment où ils ont besoin de se retrouver", explique François Durovray, le ministre délégué chargé des Transports, dans Apolline Matin ce jeudi sur RMC et RMC Story.

A la SNCF, la proposition d’augmentation salariale est de 2,2% cette année, soit une hausse supérieure à l’inflation (1,5%). "C’est lié à la bonne santé de l’entreprise, souligne François Durovray. Encore une fois, j’appelle à la responsabilité les agents de la SNCF et leurs organisations syndicales parce qu’aucun Français ne comprendrait d’être pénalisé, bloqué, au mois de décembre, d’avoir des difficultés pour aller travailler et de ne pas pouvoir retrouver les familles pour les fêtes de Noël."

"La question du service minimum se pose" selon François Durovray

François Durovray, qui assure être "très attaché au dialogue social et à ce que les salariés puissent être représentés par leurs syndicats", va aussi être attentif à la garantie sur le service minimum.

"Je constate que notre Constitution organise le droit de grève et c’est normal, explique-t-il. Mais elle fixe aussi un autre principe, celui de la continuité du service public. Lorsqu’on est agent du service public, on a cette responsabilité, cette fierté de faire fonctionner un service essentiel à la vie du pays. Je ne pense pas que ce soit un sujet qui se traite à chaud. En revanche, la question du service minium se pose. Il y a déjà eu des travaux qui ont été faits au Sénat. On verra s’ils ont vocation à prospérer."

Laurent Picat Journaliste RMC