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Transports

SNCF: pourquoi la crainte d'une grande grève reconductible avant Noël s'éloigne

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Conséquences de la grève à la SNCF, le trafic sera légèrement perturbé sur les rails ce jeudi. Mais le mouvement est peu suivi. Et la direction a annoncé, en marge des négociations commerciales, une hausse des salaires pour tous les cheminots l'année prochaine.

La grève à la SNCF sera peu suivie, ce jeudi. L’appel à une grève de 24 heures avait été lancé par l'intersyndicale pour dénoncer le démantèlement de Fret SNCF. La compagnie ferroviaire prévoit un trafic quasi normal pour ses TGV. Il y aura un Intercité sur deux en circulation et sept TER sur dix en moyenne partout en France.

En Île-de-France, les perturbations seront limitées et se concentreront principalement sur le RER D et la ligne R du Transilien, places fortes du syndicat Sud-Rail, avec seulement un train sur trois.

Cette journée de grève, présentée comme un "ultimatum" avant un mouvement reconductible, à partir du 11 décembre, était aussi censée peser sur les négociations salariales. Mais la direction a dévoilé ses propositions ce mercredi et bonne nouvelle, il n'y aura pas de gel des salaires.

Les syndicats n'ont "peut-être pas réussi à convaincre"

La crainte d'une grande grève reconductible dans les trains à l'approche des fêtes de Noël s'éloigne donc. La direction de la SNCF insiste: pour la quatrième année consécutive, le pouvoir d'achat des cheminots sera protégé. Elle propose une augmentation globale des salaires au-dessus de l'inflation. Plus 2,2%, soit 0,7 point.

La compagnie ferroviaire enfonce le clou. “Dans ce contexte, les Français ne comprendraient pas une grève à l'approche des fêtes de Noël", indique-t-elle. Une façon aussi de couper l'herbe sous le pied des syndicats, qui ont déjà eu du mal à mobiliser autour du démantèlement du fret. "Nous n'avons peut-être pas réussi à convaincre", concède-t-on côté syndical.

D'autant que ce démantèlement du fret se fera, puisque pour l'exécutif, il n'y a aucune autre hypothèse sur la table. Idem pour l'ouverture à la concurrence des lignes régionales, autre motif de colère syndicale.

Rémi Ink avec Guillaume Descours