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Transports

Train de nuit: pourquoi la tentative de relance fait un flop

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Les trains de nuit, que le gouvernement souhaitait relancer, se heurtent à plusieurs difficultés, dont les travaux sur les lignes.

La relance du train de nuit en France est en train de faire flop... Un véritable espoir était né il y a quatre ans. "On va redévelopper les trains de nuit et les petites lignes de train", annonçait Emmanuel Macron le 14 juillet 2020. Le Premier ministre Jean Castex faisait le chef de bord lorsqu’a été relancée la ligne Paris-Nice et on prévoyait alors la réouverture d’une dizaine de lignes. Puis se sont accumulées les déconvenues...

La start-up Midnight trains, qui voulait bâtir des trains de nuit "confortables", a annoncé ce week-end qu’elle renonçait à son projet, faute de capacité financière en l’absence de soutien des pouvoirs publics.

Ils auraient relié Paris à de grandes villes européennes situées de 800 à 1.500 km, au-delà de la zone de pertinence des trains à grande vitesse, avec une première liaison-test Paris-Milan-Venise.

Plus de contraintes

Midnight Trains estime clairement que c’est le manque de soutien public qui lui a été fatal. Il faut dire que sans soutien public, le train de nuit est quasiment impossible à rentabiliser. Même en Autriche, où ça cartonne.

D’abord, il faut de gros investissements car le matériel est très largement obsolète. Ce sont des trains dont la circulation est très compliquée la nuit à cause des travaux sur les voies, d’où des retards et des changements de parcours.

Dans les trains de nuit, le billet n’est vendu qu’une fois, contre quatre à cinq fois dans un TGV. Et ça reste un trafic saisonnier ou de week-end.

Il risque de falloir mettre sur la table bien plus que les 150 millions d'euros prévus par l’Etat pour une vraie relance des trains de nuit.  

Emmanuel Lechypre