Voiture électrique: pourquoi la recharge libre et gratuite en entreprise prendra fin en 2025

C'est une mauvaise nouvelle pour les utilisateurs de voiture électrique. Depuis 2020, afin d'encourager l’électrification du parc automobile, l’État autorisait les salariés à recharger gratuitement leur véhicule électrique sur leur lieu de travail, si tant est que celui-ci soit équipé de bornes.
Au 1er janvier 2025, ce régime d’exception devrait disparaître. Le service de recharge offert aux salariés sera considéré comme un "avantage en nature" et soumis aux règles fiscales en vigueur.
Cela signifie que les employeurs qui voudront continuer à proposer ce service devront l’inclure - évalué en fonction du coût de l’électricité mise à disposition - dans le calcul de leurs cotisations sociales.
Forfait tarifaire
Les entreprises pourront donc faire le choix de facturer, à partir de l’année prochaine, l’énergie de la recharge à leurs salariés pour échapper aux charges sociales liées à cet avantage. Dans ce cas, elles pourraient par exemple opter pour des forfaits tarifaires dont s’acquitteraient les salariés. Autrement dit, finie la recharge sans frais au boulot.
Autre possibilité, les employeurs pourront choisir de continuer à proposer ce service gratuitement, tout en subissant le poids des nouvelles charges sociales. Mais, dans ce cas, le salarié sera tenu de mentionner cette recharge dans sa déclaration de revenus. Cette dernière sera alors imposable en fonction du taux marginal d’imposition du salarié : le surcoût fiscal ne sera sans doute pas négligeable. À quand la taxation du papier toilette au bureau ?
Bonus à l'achat revu à la baisse
A noter par ailleurs que l'enveloppe dédiée au bonus à l'achat de voitures électriques sera strictement limitée à 690 millions d'euros pour 2025 et les subventions pourraient être limitées en cours d'année, a précisé jeudi le gouvernement. Le bonus à l'achat, dont le barème a été fortement revu à la baisse pour 2025, pourrait aider à financer l'achat d'environ 200.000 voitures électriques sur l'année, selon les estimations du gouvernement.
Le montant de la subvention dépend de la part fiscale de chaque foyer: ils pourront toucher 4.000 euros jusqu’à 16.300 euros par part, 3.000 euros jusqu'à 26.200 euros par part, et 2.000 au dessus de 26.200, soit la majorité des acheteurs de voitures électriques.