Cercueil champignon, cendres dans l'espace... La "death tech" réinvente les pompes funèbres

Avec la mort, on touche au sacré, au recueillement. Mais pour un certain nombre d’ingénieurs et d'entrepreneurs, la mort, ou plutôt les funérailles, c’est un problème à résoudre comme les autres. L'optimisation des funérailles passe donc par une meilleure organisation de la transmission du patrimoine d'une personne.
Des cercueils champignons : un enterrement économique et écologiste
Par exemple, pour ceux qui ont une fibre écologiste prononcée, vous pouvez opter pour un cercueil champignon. Lancé aux Pays-Bas par la start-up Loop Biotech, c'est un domaine devenu très sérieux.
Plutôt que d’avoir du chêne ou du châtaignier, la structure est faite de à base de mycélium, la racine du champignon, et de chanvre, avec un lit de mousse à l’intérieur, très bucolique.
Le tout est biodégradable en 45 jours. Pour ceux qui ont vraiment hâte de retourner à la nature. Vous vous transformez en compost rapidement.
On peut même faire pousser un arbre juste au-dessus, pour ajouter un côté poétique et symbolique, avec l’idée de créer des forêts cinéraires pour remplacer les cimetières.
Il faut compter 1.000 euros seulement. Un enterrement économique et écologique. Mais si l’idée vous séduit, il faudra attendre un peu puisque ce n’est pas encore autorisé en France.
Disperser ses cendres dans l'espace
Il existe une autre option, beaucoup moins écologiste conçue par la start-up Elysiumspace, qui propose de disperser ses cendres non pas dans la nature ou dans l’océan mais dans l’espace.
Embarquées à bord d’un lanceur SpaceX, elles vont orbiter autour de la terre avant de retomber et de se consumer dans l’atmosphère avec l’idée que qu’à chaque fois que vous lèverez les yeux vers le ciel étoilé, vous penserez à vos proches pour un coût d'un peu plus de 2.000 euros.
L'enterrement High-tech
Si vous êtes plutôt tech, vous avez aussi l’option pierre tombale augmentée. Une option qui existe dans plein de pays, des Etats-Unis au Japon.
Une innovation qui commence à arriver en France avec la start-up Life, dont l’idée est d’intégrer à la pierre tombale un QR code discret qui, lorsqu’on le scanne, permet de retrouver, en réalité augmentée, des éléments de biographie de la personne disparue : des images, des vidéos, des textes. Une sorte de mausolée numérique couplé à la tombe.
En Chine, ils vont encore plus loin, puisqu’à Pékin, face au manque de terrain pour enterrer les morts, les autorités préconisent désormais les "enterrements numériques".
Ces enterrements ne possèdent plus de cercueil, mais des urnes avec les cendres du défunt, et un écran électronique qui diffuse des images du défunt. Un columbarium réinventé à la sauce high-tech.
La transmission de son patrimoine numérique
Et quid de notre patrimoine numérique: nos comptes sur les réseaux sociaux, nos boîtes mail, l’accès à son smartphone ou à son ordinateur.
Sans même parler des clés pour accéder à certains comptes en ligne, si vous avez des cryptos par exemple ou encore des comptes sur une banque en ligne.
Des start-up se sont spécialisées, comme Repos Digital ou encore Legapass pour servir de tiers de confiance. Il faut ouvrir un compte de son vivant, pour y stocker toutes ces informations confidentielles.
Les données sont chiffrées, stockées hors ligne dans de vrais coffres-forts pour éviter tout risque de piratage et lorsque vous décédez, vos ayants droit vont récupérer ces codes sans casse-tête.