"Si je perds aux législatives, je démissionne" promet Mounir Mahjoubi
A 33 ans, Mounir Mahjoubi a participé à la campagne d’Emmanuel Macron. Nommé secrétaire d’Etat chargé du numérique dans le premier gouvernement d’Edouard Philippe, il explique dans Bourdin Direct, qu’il démissionnera s’il est battu aux législatives.
"Si je perds au législatives, je démissionne. C’est important parce que le gouvernement n’est là que parce que le parlement offre au président de la République et au Premier ministre une majorité. Si on n’est pas capable de porter et d’offrir cette majorité, alors on n’a plus à être dans ce gouvernement. Je vais me battre. Je mets en place la stratégie qui sera celle de ce secrétariat d’Etat et en même temps, je suis sur le terrain, plusieurs heures par jour dans le XIXème à Paris. Je m’engage avec les citoyens qui vont voter pour moi dans quelques semaines".
"Le très haut débit est un enjeu de cohésion du territoire"
Mounir Mahjoubi détaille ensuite les principaux enjeux de son secrétariat, avec en premier lieu, une amélioration de l’accessibilité. "Un des premiers enjeux du numérique, ce sera celui de l’accessibilité. Le très haut débit et la data mobile sont des enjeux de cohésion du territoire très importants. C’est Richard Ferrand qui portera ce projet. C’est fondamental que ce très haut débit soit accessible pour tous. Si on n’y a pas accès, on n’a pas accès aux services, et les TPE-PME perdent des capacités à agir et à vendre. On l’a financé, on est capable de le porter".
Le secrétaire d’Etat souhaite s’attaquer ensuite au numérique de l’Etat, afin de numériser les procédures administratives. "Quand il se transforme numériquement, l’Etat coûte moins cher, est plus efficace et rend plus de services aux citoyens. Aujourd’hui nous ne sommes ni en retard ni en avance, donc il y a un grand enjeu de transformation numérique de l’Etat. Il faut numériser toutes les procédures administratives pour les Français".
Numériser ne signifie par pour autant exclure. "Aujourd’hui, 20 à 30% des gens ne peuvent pas se servir d’un ordinateur à cause de la langue, du handicap, du trop grand éloignement. Donc pour eux, à chaque fois qu’on numérise un service, c’est un handicap de plus. Pour ces personnes-là, il va falloir se mobiliser" annonce Mounir Mahjoubi.
Enfin, le secrétaire d’Etat en charge du numérique est revenu sur les cyberattaques, et la nécessité de protéger le citoyen et de réguler les "géants d’internet".
"A l’international, il faut qu’on soit capable de mettre en place une stratégie, en travaillant avec les ministres qui ont un sujet s’approchant de la cybersécurité. Il faut une quatrième armée. Il faudra que les entreprises et les citoyens soient mieux protégés en ligne. L’autre sujet européen porte sur la régulation des géants d’internet, avec la création d’un régulateur et d’une taxe spécifique. On ne peut pas accepter qu’on ait des plateformes géantes qui payent moins d’impôts que les françaises. On s’y est engagé dans le programme et il faut amener avec nous nos partenaires".