TikTok: faut-il craindre ce réseau social?

TikTok est un réseau social qui fait fureur puis qu'il compte plus de 5 millions d’utilisateurs en France.  Sauf que des personnes mal intentionnées profitent du jeune âge des utilisateurs, pour y diffuser contenus violents, complotistes voire même pédophiles.

Il est en passe de devenir incontournable chez les adolescents. Selon l’association Génération Numérique, plus d'un adolescent sur trois (38%) âgé de 11 à 14 ans aurait un compte le réseau social TikTok.

Le principe: faire du playback en se filmant

Mylène a tout juste 18 ans, encore lycéenne, s’est inscrite sur ce réseau il y a maintenant trois ans. Elle passe plusieurs heures par jour à créer et partager des vidéos. Elle explique le concept de TikTok: "On peut faire du playback sur des chansons connues ou qu'on aime bien. On peut aussi faire des comédies, des moments de films connus".

Le développement de ce réseau social s'est accompagné par la prolifération de contenus peu recommandables. Aujourd'hui, Mylène a plus de 25.000 abonnés sur son compte complètement ouvert au public. Elle se dit consciente des dangers: "J'ai déjà eu des garçons qui sont venus me parler pour espérer avoir plus de ma part. Je dis que je ne suis pas forcément intéressée. Il peut y avoir beaucoup de méchanceté, de personnes malhonnêtes. Il faut quand même faire attention". 

Les dangers de ce réseau sont divers

Son père, Jackie, s'est d'ailleurs inscrit sur l’application pour pouvoir surveiller les publications de sa fille. Rien d'inutile à en croire Tristan Mendes France, spécialiste des cultures numériques, qui décrit TikTok comme une application très dangereuse: "Il y a des problèmes liés au harcèlement, aux prédateurs sexuels, à la pédophilie. Il y a aussi des personnalités d'extrême droite, des militants, des complotistes". 

Consciente des dangers présents, la Police Nationale a d’ailleurs publié une mise en garde contre les dérives de cette application. Via un tweet, elle appelait les parents à porter plainte si leurs enfants étaient la cible de "propositions sexuelles mal intentionnées". 

Mahauld Becker-Granier (avec J.V)