Brun-out: "il n'y avait que la vie au travail qui était importante, le reste à côté ne comptait plus"
Considérant le burn-out comme un syndrome d'épuisement au travail "difficile à repérer, parfois diagnostiqué à tort ou traité de façon inadéquate", la Haute Autorité de santé (HAS) a donné des recommandations aux professionnels pour les aider à dresser le bon diagnostic. Des recommandations rendues trop tard pour Nathalie, auditrice de 100% Bachelot, qui a consacré sept ans de sa vie à son entreprise, avant de craquer du jour au lendemain.
"J’étais quelqu’un de très perfectionniste. Quand il n’y avait personne, il m’arrivait de faire des journées de cinq heures du matin jusqu’à 21 heures, payées sept heures de travail. Un burn-out, intérieurement ça se prépare. Tout s’est fait sans que je m’en rende compte, inconsciemment. J’ai eu des appels au secours par ma famille mais jamais par moi, je me sentais très bien. Je l’ai vécu le jour J, quand je n’ai pas pu me lever pour aller travailler".
Nathalie explique ensuite que pendant ces années, sa vie ne tournait qu’autour de son travail. "Ça faisait un an ou deux que j’étais malade, que j’attrapais des choses idiotes comme des allergies alors que je n’en n’avais jamais eu de ma vie. C’est la santé qui a commencé à me jouer des tours, mais je n’en tenais pas compte puisqu’il était plus important d’aller travailler. Je ne m’écoutais pas et je n’écoutais pas ceux qui étaient autour de moi. Je n’avais plus envie de sortir. Quand je rentrais, il fallait me laisser tranquille parce que je ramenais du travail à la maison. Le weekend, je travaillais le samedi, donc on ne sortait pas le dimanche, je n’avais plus envie de rien. Je n’avais plus envie de ma vie extérieure, il n'y avait que la vie au travail qui était importante et le reste à côté ne comptait plus".