Allocation chômage des députés: "Nous avons une vie normale, il faut arrêter les caricatures"
Battus ou refusant de se représenter, les députés sortant ne quitteront pas l’Assemblée nationale sans une sécurité. Le temps de retrouver un emploi, ils peuvent bénéficier de 100% de l'indemnité parlementaire le 1er semestre (5.599,80 euros brut), 70% le 2ème semestre, 50% le 3ème semestre, jusqu'à 20% le 6ème semestre. Un système de cotisation mis en place au sein de l’Assemblée pour se prémunir des difficultés qu'ils peuvent connaitre à trouver un emploi. Pour le député PS Eduardo Rihan Cypel, battu au premier tour des législatives, ce système est issu d’une "solidarité entre collègues". Critiqué dans les Grandes Gueules, le député sortant de la 8ème circonscription de Seine-et-Marne, demande d’arrêter les caricatures vis-à-vis de son ancienne fonction.
"Nous n’avons pas de régime. On a une caisse de députés à laquelle on contribue de manière collective à hauteur de 28 euros par mois, sur notre indemnité parlementaire. Cela permet d’avoir 6 mois d’indemnité, pour ceux qui ne retrouvent pas immédiatement du travail. C’est simplement de la solidarité entre les députés qui permet de ne pas laisser sur le tapis, des personnes qui ne retrouveraient pas tout de suite un emploi. Les députés sortants comme moi, vont retrouver comme tout le monde, le chemin du travail. Nous avons une vie normale, il faut arrêter les caricatures sur les députés. Certains copains auront moins de facilité pour trouver une activité. Ce sont d’autres difficultés que des centaines de Français, mais arrêtons de nous dénigrer les uns et les autres".
Eduardo Rihan Cypel justifie l’existence de cette allocation chômage, par le fait que la vie parlementaire exclue de la vie professionnelle. "Je suis un homme engagé et mon engagement ne dépend pas des mandats que peuvent me confier les Français. Je vais travailler comme tous les Français et me débrouiller pour retrouver une activité professionnelle. Je n’ai aucune sécurité. Je ne suis pas fonctionnaire et n’ai pas de planque au chaud. Je n’ai rien calculé, j’ai vécu mon mandat de député avec un engagement total, sans penser au lendemain. Se vivre député à vie, ce n’est pas ma conception des mandats politiques, ce sont les électeurs qui choisissent. C’est très mauvais de considérer que l’on doit avoir des mandats pour être engagé".