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Classes fermées à cause du coronavirus: vers un encombrement des cabinets de généralistes?

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En raison de l'épidémie de Coronavirus, de nombreuses classes se ferment à l'apparition de cas positifs. Un casse-tête pour les parents et les médecins généralistes.

Les fermetures de classes ou d'écoles se multiplient en France, quelques jours seulement après la rentrée. Vingt-huit écoles et 262 classes étaient fermées lundi, détaillait Jean-Michel Blanquer sur BFMTV lundi soir. Un nouveau casse-tête pour les parents après deux mois de confinement et trois sans école. "Au moindre enfant qui tousse, qui a mal à la tête, on le sort de l'école et on demande aux médecins de s’engager et de faire un certificat", déplore ce mardi dans les "Grandes Gueules" le docteur Jérôme Marty

Résultat, les cabinets de médecine générale pourraient se retrouver encombrés craint le praticien : "À Paris hier, on m’a signalé un cabinet de médecin qui a reçu 140 appels de parents entre 8 et 9h. Ils ne peuvent même plus voir les autres patients parce qu’ils ont des appels de parents demandant des certificats pour que leur enfant retourne à l’école. Il faut arrêter !", déplore-t-il.

"Ce n’est pas acceptable !"

Alors faut-il mettre en place un congé parental pour les parents d’élèves, appelés de leur côté à faire le retour masqué au travail ? C’est ce qu’estime Olivier, ambulancier en Ille-et-Vilaine : "Pendant le confinement on m’a dit de faire respecter un programme scolaire à mes enfants, je l’ai fait. En juin, on nous a fait du chantage pour qu’ils reviennent en nous disant qu’ils n’auraient jamais de suivi et aujourd’hui, on nous menace de fermer une école, parce que les enfants vont avoir le nez qui coule au mois de décembre. Ce n’est pas acceptable !".

La situation de l'épidémie de Covid-19 inquiète de nouveau en France. On recensait lundi 4203 nouveaux cas positifs, 25 nouveaux décès et 81 nouvelles admissions en réanimation. Et à Marseille, les médecins tirent la sonnette d'alarme alors qu'on craint la saturation dans les services de réanimation. Par ailleurs, vingt-huit départements sont en vigilance rouge, considérés comme "zones de circulation active du virus".

Guillaume Dussourt