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Coronavirus: quels sont les masques de protection les plus efficaces ?

Il existe deux types de masque de protection. Le masque de chirurgien et le masque bec de canard. Mais quelles sont les différences ?

Ils symbolisent parfaitement la crise sanitaire actuelle due à l’épidémie de coronavirus : les masques de protection. Au niveau mondial, l’OMS a alerté sur le "rapide épuisement" des équipements de protection. Pour éviter une pénurie en France, Emmanuel Macron a annoncé que l’État réquisitionnera "tous les stocks et la production de masques de protection" pour les distribuer aux soignants et aux personnes atteinte du coronavirus. 

Il existe deux types de masques explique dans les Grandes Gueules, Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses de la Pitié-Salpêtrière. D’abord, il y a le masque que plat, le masque chirurgical.

"C’est le masque que doivent porter toutes les personnes qui toussent. Il nous protège donc contre les contaminations quand le malade le porte. On peut aussi, en renforcement, le porter nous-même, ça nous protégera", explique-t-il. 

L’autre type de masque, c’est le masque en forme de bec de canard dit le FFP2. Ils ont un système de filtrage et sont étanches quand on les place sur le visage, pour offrir un plus haut niveau de protection.

Plus de sécurité avec le FFP2 ?

Pourtant, "la protection pour les soignants n’est pas très différente. Ça a été prouvé lors d’une épidémie de grippe à Toronto, où on a montré au Canada que le masque chirurgical n’était moins efficace que le masque FFP2. Donc le masque canard, il faut le garder pour les personnes qui sont lourdement exposées parce qu’elles font des procédures invasives comme des fibroscopies-bronchites, prélèvements naso-pharyngés, parce que là ça va déclencher un effort de toux et le malade peut distribuer le virus un peu partout dans la pièce", détaille le médecin. 

Ces derniers jours, des syndicats de médecins libéraux ont réclamé que des masques FFP2 soient fournis d'urgence à ces soignants. Ils font valoir que les masques chirurgicaux ne suffisent pas à protéger les médecins.

Guillaume Descours