"Dans cette période difficile, on a besoin de moments cathartiques": faut-il plus d'humour pour faire passer des messages politiques?

Le conseiller s'est fait remarquer la semaine dernière après une manifestation express devant le ministère de l'Education où des militants se sont moqués moqués des vacances à Ibiza du ministre de l'Education nationale.

L'humour pour faire part son mécontentement, visiblement, ça marche aussi. Quelques militants ont réussi à faire parler d'eux la semaine dernière devant le ministère de l'Education nationale.

Mediapart avait révélé la veille que Jean-Michel Blanquer était en télétravail à Ibiza au moment de peaufiner et d'annoncer le protocole crucial de la rentrée scolaire de janvier. Le ministre qui a ensuite regretté la symbolique de ce lieu de villégiature.

Le protocole a changé plusieurs fois en raison de la pagaille liée à la vague de contaminations au variant Omicron, conduisant au mécontentement total des personnels de l'Education nationale, des parents d'élèves et même des inspecteurs. Une grève très suivie a mis le ministre sous pression.

"Dans cette période super difficile, on a besoin de moments un peu cathartiques"

Une poignée de militants exaspérée par ces révélations a réalisé un "happening" devant le ministère de Jean-Michel Blanquer, faisant la fête façon "Ibiza" sous les bureaux de la rue de Grenelle à Paris. Parmi les -joyeux- manifestants, un sosie du ministre s'est particulièrement fait remarquer, veste de costume, cravate... maillot de bain et palmes.

Un sosie qui n'est autre que Nour Durand Raucher, conseiller EELV à la mairie de Paris. Invité des Grandes Gueules ce mardi sur RMC, il explique qu'il faut aussi savoir s'amuser pour faire passer sa colère, disant s'inspirer de l'humour anglais et des Britanniques qui se moquaient de Boris Johnson pour toutes les Fêtes auxquelles il a participé alors que tous les Anglais étaient confinés.

"Ca faisait un moment qu'on voulait faire des actions coup de poing un peu marrantes en marge de la campagne. Dans cette période super difficile, on a besoin de moments un peu cathartiques (...) où on se lâche. C'est vraiment nécessaire." 

"Je ne l'ai pas toujours très bien vécu"

Il explique que se copains se moquent de lui depuis cinq ans à cause de cette ressemblance frappante avec le ministre.

"Au bout d'une semaine ils avaient vu la ressemblance mais c'était resté au niveau de me copains. Puis c'est arrivé au niveau des militants. Je ne l'ai pas toujours très bien vécu donc je m'étais laissé pousser un peu la barbe. Mais manque de bol, au final lui aussi a fait pareil" s'amuse-t-il.

Mais il pronostique, pour conclure, qu'au vu de la popularité de Jean-Michel Blanquer il ne restera son sosie qu'encore très peu de temps. "C'est pas possible d'avoir absolument tout le personnel éducatif contre soi. Il s'est tellement moqué d'eux", souffle-t-il.

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J.A.