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"Dès la maternelle, des enfants nous tapent, nous crachent dessus", confie une auditrice sur RMC

Des professeurs ont témoigné sur Twitter des violences et insultes qu'ils subissent dans leur salle de classe. Des violences qui commencent dès la maternelle selon une auditrice de RMC.

Depuis la diffusion d’une vidéo montrant un élève en train de braquer son enseignante, la polémique enfle. De nombreux professeurs ont décidé de sortir du silence sur Twitter avec le hashtag, #Pasdevague. 

Mais la violence commence bien plus tôt, selon Claire, enseignante spécialisée dans le comportement, auditrice de RMC:

"Moi en maternelle, on a des enfants qui nous tapent dessus, qui nous crachent dessus, qui nous insultent et ça continue jusqu’au primaire. Et à part rencontrer les parents, prévenir notre hiérarchie, en fait on subit toujours ça. Et ça donne beaucoup de difficultés pour les enseignants qui sont souvent très mal dans leur peau et aussi pour les autres enfants", explique-t-elle aux Grandes Gueules

Beaucoup de professeurs se sentent peu épaulés par la direction. "Beaucoup d'enseignants n'osent pas en parler" précise également Laurent Freynet, enseignant et membre du SNALC de Lyon sur RMC.

"Il y a beaucoup de peurs: peur d'en parler, d'être mal vu, stigmatisé pour certains. Il y a parfois malheureusement une forme de pression sur les chefs d'établissements. On leur demande d'éviter les conseils de discipline, de ne pas "faire de vagues". Cette initiative sur les réseaux sociaux permet de libérer la parole et de prendre conscience du phénomène en France, car ce n'est plus du tout un fait isolé". 

Selon Zohra Bitan, il faut renforcer l’accompagnement des jeunes enfants avec les centres médicaux psychopédagogique. En effet, selon elle, c’est dès l’enfance qu’il faut que ces enfants soient pris en charge: "Quand on laisse un gosse de trois ans taper, d’abord il va souffrir lui même, et puis on ne sait pas ce qu’il peut devenir plus tard", indique-t-elle.

Les Grandes Gueules