Emmanuel Macron incarne une posture présidentielle incroyablement royaliste
Lors de son discours devant les parlementaires réunis à Versailles, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs pistes de réformes institutionnelles à appliquer d’ici un an. Parmi celles-ci, la diminution du nombre de parlementaires d’un tiers fait particulièrement réagir. Dans les Grandes Gueules mardi matin, Etienne Liebig n’a pas caché son scepticisme.
"Il faut sortir du gaullisme"
Pour lui, même "s’il ne voit plus trop l’utilité du Sénat", la priorité se situe davantage dans la remise en cause des pouvoirs donnés au président de la République que dans la réduction effective du nombre de parlementaires. "Il faudrait diminuer le pouvoir du président de la République. Il faut sortir du gaullisme. Macron incarne une posture présidentielle incroyablement royaliste" explique Etienne Liebig.
Etienne Liebig estime même que le régime présidentiel n’est plus adapté, et qu’il est temps de revoir son modèle. "Il faut remettre en cause la toute-puissance du président de la République pour revenir à ce que sont tous les pays démocratiques autour de nous. A savoir des pays d’assemblées, où le peuple a l’impression que ce n’est pas qu’un homme qui choisit mais une assemblée qui discute. Et c’est sur ce point que je suis un peu gêné, car si Emmanuel Macron était honnête sur la question de la représentativité, il se retirerait un certain nombre de prérogatives".