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Un tiers de députés et de sénateurs en moins, ce serait "un affaiblissement du pouvoir législatif"

Devant le Congrès, lundi, Emmanuel macron a annoncé son intention de diminuer d’un tiers le nombre de députés et de sénateurs.

C’est le premier "discours sur l’état de l’Union" à la française. Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a pris la parole, lundi à la tribune du Congrès, devant les députés et les sénateurs réunis à Versailles.

Devant les deux chambres du Parlement, le président a listé quelques-unes des réformes qui devraient marquer son quinquennat. Un inventaire relativement vague, sans annonce surprise, mais qui confirme surtout un futur bouleversement parlementaire, avec notamment la réduction du nombre de députés et de sénateurs.

Selon François Patriat, Sénateur LREM de la Côte-d'Or, c'est une bonne mesure.

"Cette réforme est nécessaire. Nous avons un nombre de parlementaires, aussi bien au Sénat qu’à l’Assemblée, qui aujourd’hui est pléthorique par rapport à d’autres pays. Et les Français le conçoivent comme tel aujourd’hui. Je suis convaincu que demain 400 députés ou 250 sénateurs pourront légiférer de bonne façon. Donc je ne suis pas inquiet. Ça ne se fera pas sans quelques grincements, mais il faut réformer ce pays, il faudra donc le faire".

Pour Daniel Fasquelle, député LR du Pas de Calais, c’est au contraire une mauvaise réforme.

"Diminuer le nombre de députés, c’est demain avoir des députés qui vont perdre le contact avec nos concitoyens. Actuellement, on a 577 députés qui sont dans le cadre de circonscriptions à taille humaine de 120.000 habitants. Demain, les circonscriptions feront la taille de département et finalement nos concitoyens ne verront plus leurs députés. C’est quelque chose qui m’inquiète. Ça va conduire à un affaiblissement du pouvoir législatif alors qu’on devrait faire exactement le contraire".

Benoit Ballet (avec A.M.)