Le président de la République doit faire preuve d'empathie
Le désamour entre Emmanuel Macron et les Français a atteint un point de non-retour. Une défiance pourtant encore inenvisageable il y a encore quelques mois alors que le futur président de la République se présentait comme le candidat du renouveau, qui voulait trancher avec les vieux partis politiques.
Cependant, force est de constater que 18 mois après son élection, la défiance des Français à son égard est extrêmement forte. Pire, c’est toute la classe politique qui est visée. Pour Nicolas Domenach et Maurice Szafran, auteurs du livre Le Tueur et le Poète, ce sont notamment les petites phrases de Macron, qui ont précipité sa chute dans l’opinion publique.
Une seule partie de la population ciblée
Maurice Szafran avoue ne pas l’avoir vu venir.
"J’ai été insensible aux petites phrases. Nicolas m’a dit ‘non mais il est complétement tapé, c’est impossible ça’. Il n’était pas contre les petites phrases, mais il était hostile et choqué par les petites phrases qui n’attaquaient qu’une partie de la population", explique le journaliste. Selon lui, Emmanuel Macron avait raison d’attaquer une partie de la population qui triche, mais il devait faire de même avec "des riches qui s’en mettent plein les poches", poursuit-il.
C’est sans doute ce manque d’empathie dont a fait preuve Emmanuel Macron qui a provoqué la colère des "gilets jaunes". "On est un vieux pays monarchique dans lequel s’est inscrit très profondément un devoir de noblesse. C’est-à-dire aussi bien les patrons dans le privé et surtout le président de la République doivent avoir de l’empathie, de la compréhension et surtout parler autrement qu’un candidat envers les petites gens", affirme Nicolas Domenach, journaliste au Nouveau Magazine Littéraire.