Mélenchon devant Fillon: "il y a un réflexe de gauche disant que le vote utile c’est lui"
Porté par les sondages et par la foule, Jean-Luc Mélenchon a fait le plein dimanche sur la Canebière à Marseille, en réunissant 70.000 personnes. Un sondage Kantar Sofres-OnePoint le donne pour la première fois devant François Fillon dans les intentions de vote. Un revirement qui s’explique par l’intention des électeurs de gauche de voter utilement, quitte à sacrifier Benoit Hamon selon la Grande Gueule Etienne Liebig.
"Je pense que le premier phénomène qui se passe c’est le vote utile à gauche. Beaucoup de gens suivaient la position de Hamon et ce qu’il dit pour un homme de gauche, c’est vraiment audible, le programme est plutôt bien. On aurait aimé que Mélenchon et Hamon s’unissent, pour avoir une chance d’être au deuxième tour, mais ça ne s’est pas fait pour des raisons d’égo et de remboursement de frais de campagne".
Pour la Grande Gueule, les électeurs font ce que les deux candidats ont été incapables de faire, ils les réunissent sous la bannière d’un seul et même parti. "Les positions de Jean-Luc Mélenchon sur l’Europe ne sont pas les mêmes que celle de Benoit Hamon, comme sur Poutine et Bachar el-Assad. Mais il y a un réflexe de gauche qui dit que le vote utile c’est Mélenchon, et pourquoi pas? Maintenant, ce sont peut-être les électeurs qui font eux-mêmes ce que les deux hommes n’ont pas été capables de faire. Ils vont choisir le mieux placé des deux, pour avoir une chance qu’il y ait quelqu’un de gauche au deuxième tour. Mélenchon incarne la gauche et je pense que beaucoup de gens vont le suivre. En même temps, on peut ne pas être d’accord avec 100% de son programme".