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Retrait de Marion Maréchal-Le Pen: "c'est une vraie bête politique. Sa stratégie est très maligne, très fine"

Marion Maréchal-Le Pen a annoncé ce mercredi dans qu'elle quitte son mandat de cheffe de l'opposition au conseil régional de Paca et qu'elle n'est pas candidate à un nouveau mandat de députée du Vaucluse. Une décision décortiquée par la Grande Gueule Etienne Liebig.

Quelques jours à peine après la nette défaite de sa tante au second tour de la présidentielle, Marion Maréchal-Le Pen se retire temporairement de la vie politique, affaiblissant un peu plus le Front national et Marine Le Pen en vue des législatives. Dans une lettre publiée dans Vaucluse Matin – Le Dauphiné libéré de mercredi, la benjamine de l'Assemblée nationale annonce qu'elle "sort quelque temps" du monde politique, "aspirant à travailler" dans "le monde de l'entreprise" mais aussi à "consacrer plus de temps" à sa vie familiale.

Pour autant, "Marion", comme tous l'appellent au Front national, "ne renonce pas définitivement au combat politique": "je ne pourrai jamais rester indifférente aux souffrances de mes compatriotes". "Marion Maréchal-Le Pen est une bête politique, estime la Grande Gueule Etienne Liebig. Il y en quelques-unes qui se distinguent comme ça, qui sont faites pour faire de la politique. Elle en fait partie, peut-être parce qu'elle est née dedans".

"Elle fait un pas de côté, elle a raison"

"Je pense que le Front national est à la croisée des chemins, analyse-t-il encore. Il sait qu'il ne dépassera pas son plafond de verre parce que les Français continuent de se méfier de ce parti. On en a eu la preuve au second tour de la présidentielle. Il va y avoir de véritables réformes à faire parce qu'on a bien vu dans l'entre-deux-tours que le programme s'effritait. C'est un parti qui concentre beaucoup de mécontents et on ne construit pas un parti de gouvernement sur le mécontentement".

"Je pense qu'il va donc y avoir une refonte du Front national sur des fondements théoriques et dogmatiques solides qui vont lui permettre de dépasser le stade du parti des mécontents, souligne Etienne Liebig. De ce point de vue, Marion Maréchal-Le Pen, à juste titre, fait un pas de côté. Elle a tout à fait raison de le faire. Elle va aller travailler en entreprise et revenir avec plus d'expérience. Je pense que c'est une stratégie très maligne, très fine. Je pense que c'est l'avenir de l'extrême droite".

M.R avec Les Grandes Gueules