Sécurité et soutien supposé de l'UOIF: "Emmanuel Macron ne m'a pas rassuré"
Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont livrés un duel télévisé sans merci, à quatre jours du second tour. D’emblée, la candidate du Front national a accusé Emmanuel Macron de "complaisance" sur le fondamentalisme islamique au cours d'un vif échange sur la sécurité et le terrorisme. "Il faut éradiquer l’idéologie du fondamentalisme islamiste et vous ne le ferez pas parce que vous êtes soumis à eux", a lancé la candidate du Front national, assurant que son adversaire du second tour avait "reçu le soutien de l'UOIF" (Union des organisations islamiques de France). Ce qu'a démenti le candidat d'En Marche!.
"Je n'ai pas le moindre doute que dans cette partie du débat Marine Le Pen a été plus précise et plus incisive, estime Gilles-William Goldnadel dans les Grandes Gueules. Emmanuel Macron est resté dans un flou qui m'a effrayé. J'attendais du très probable président de la République d'être rassuré sur ce point. Or, on dirait que le mot islamisme lui écorche la bouche".
"Il n'a même pas trouvé les mots pour condamner la posture de l'UOIF"
Et l'avocat d'attaquer plus vivement l'ancien ministre de l'Economie sur sa faible défense quant à d'éventuels liens avec l'UOIF. "L'UOIF est un mouvement proche des Frères musulmans. C'est un mouvement qui, au moment de l'attentat de Mohamed Merah, avait trouvé l'excellente idée d'inviter un cheikh qatari, qui avait fait l'éloge d'Adolf Hitler, de venir à Paris. Visite à laquelle s'était ou dernier moment opposée Nicolas Sarkozy (…), rappelle-t-il. J'attendais le minimum de la part d'Emmanuel Macron. Il y a quelques jours, lorsqu'on lui a posé la question, il n'a même pas trouvé les mots pour au moins condamner la posture de l'UOIF. Rien".
(…) Et Gilles-William Goldandel de regretter "qu'Emmanuel Macron n'ait pas saisi la perche pour se distancier de l'UOIF": "Marine Le Pen lui a parlé de Mohamed Saou, un proche de l'UOIF qui est dans son équipe et que Macron avait soutenu, pensant être hors antenne, en disant que 'c'était quelqu'un de radical mais de bien'. Or, je ne sais pas comment on peut trouver quelqu'un de radical et de bien. Marine Le Pen lui reproche d'être tendre avec les islamistes et, hier, sur le plan électoral, elle a marqué des points. Il ne m'a pas rassuré. Or, pour les questions de sécurité et d'islamisme sont aussi importantes que celles sur l'économie".