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Tout se passait comme si les élections avaient mis la menace terroriste sur pause

Mardi, deux hommes soupçonnés de vouloir perpétrer une attaque imminente ont été arrêtés à Marseille. Le retour du thème du terrorisme dans la campagne présidentielle rappelle à tout le monde que la menace est toujours présente selon la Grande Gueule Fatima Aït-Bounoua.

Arrêtés mardi à Marseille, deux hommes s’apprêtaient à commettre un acte terroriste en pleine campagne présidentielle. Un drame évité grâce aux forces de l’ordre, qui rappelle que la menace est toujours présente. Mais qui ne freinera pas les électeurs pour aller voter dimanche selon la Grande Gueule Fatima Aït-Bounoua. 

"C’est toujours curieux d’interroger un sentiment dans la mesure où la crainte n’empêche pas l’action. On peut avoir un peu peur et y aller quand même. On avait l’impression que tout se passait comme si les élections avaient mis la menace terroriste sur pause. Comme si la menace s’arrêtait dans une forme de temps sacré ou de bulle. Bien entendu ce n’est pas le cas et ça nous rappelle quelque chose que l’on sait déjà".

Pour la Grande Gueule, si l’interpellation des deux hommes mardi ramène la menace terroriste au premier plan, elle ne doit pas pour autant éluder les questions profondes de la présidentielle. "C’est curieux d’affirmer que le dispositif sera renforcé alors qu’on nous disait qu’on était au maximum. Le préfixe est en train de se vider de son sens. Pour ce qui est de la campagne en elle-même, si les candidats n’avaient parlé que du terrorisme, je pense qu’on leur aurait reproché de faire une campagne sur la peur et de passer à côté des autres thèmes. Néanmoins, je trouve que certains sujets n’ont pas été suffisamment approfondis, notamment sur les questions d’éducations et de radicalisation en prison. J’aimerais que l’on ait des questions de fond".

Les Grandes Gueules avec A. B.