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Les Grandes Gueules

Une procession catholique violemment prise à partie samedi à Paris: ce que l'on sait

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Ce rassemblement se faisait l'appel de cinq paroisses du XXe arrondissement et du diocèse de Paris.

Une procession catholique a été violemment prise à partie samedi à Paris. Environ trois cents fidèles catholiques étaient réunis pour honorer la mémoire de martyrs ecclésiastiques de la Commune en 1871.

Les participants ont été d'abord hués avant d'être agressés physiquement par des personnes présentes aux abords du parcours. Un homme a été hospitalisé, blessé à la tête. 

"La liberté de culte doit pouvoir s’exercer en toute sérénité dans notre pays. Pensées pour les catholiques de France", a réagi dimanche le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

"Une personne a été blessée et saignait bien: ça nous a beaucoup choqué"

Monseigneur Denis Jachiet, évêque auxiliaire de Paris, conduisait cette procession à la mémoire des martyrs de la Commune à l'appel de cinq paroisses du XXe arrondissement et du diocèse de Paris:

"Il y a eu des provocations à la violence physique, des gens commençaient à jeter des projectiles sur une partie du cortège. Le policier qui était devant nous a été assez courageux et a été, seul, au devant de ces personnes-là avec une bombe lacrymogène pour les arrêter, ce qui était assez difficile. Il y a une personne qui a été blessée, pas trop gravement, mais qui saignait bien et ça, ça nous a beaucoup choqué. Certains nous reprochaient de manifester notre foi en public, c'est une méconnaissance de la liberté de culte". Pour la "Grande Gueule" Barbara Lefebvre, ces événements témoignent de l’ambiance en France aujourd’hui. "En 2021, c’est le même vivre ensemble qu’à l’époque de la Commune", accuse-t-elle. 
Elle s’étonne aussi de la faible couverture des médias sur cette manifestation: ”Je n’ai pas vu beaucoup d’émotions, je ne crois pas que ça fasse la une. Il y a un peu un deux poids deux mesures. Je pense que si on avait eu une manifestation de jeunes supporters de Greta Thunberg qui se faisaient attaquer par je ne sais qui, on en aurait parlé. Là, ça n’a pas l’air de gêner qui que ce soit”, estime-t-elle.

"C’est toujours les antifas"

“Ça montre en tout cas un pays qui est vraiment à cran, hypertendu. On devrait être content du déconfinement, profiter du beau temps, et bien non, on se frappe les uns sur les autres en prétextant des événements historiques alors qu’à mon avis, si on avait rassemblé tous ces gens dans une salle et qu’on leur avait fait un quiz on se serait encore bien marré”, ajoute la chroniqueuse des "Grandes Gueules".

Pour l’avocat Charles Consigny, la responsabilité est à mettre sur le dos des militants antifascistes.

“C’est toujours les antifas qui viennent mettre le bordel. On est un pays qui est très obsédé par son passé de manière générale et je ne sais pas si c’est porteur de sans cesse retourner sur des événements violents qui ont émaillé notre histoire”, estime-t-il.

Le diocèse a annoncé dimanche au Parisien qu’une plainte contre X allait être déposée.

La rédaction de RMC