Sébastien Spitzer: "Notre-Dame, ce n'est pas juste un incendie, c'est une catastrophe"

L'écrivain raconte dans un livre de témoignages comment plusieurs acteurs ont vécu l'incendie de Notre-Dame. Et notamment les pompiers qui ont lutter de longues heures pour circonscrire le feu.

Ça restera comme l’un des incendies les plus marquant de l’histoire. Celui qui a failli détruire un des monuments les plus célèbre, et les plus visité au monde. Un monument représentatif d’une ville, d’un pays. Notre-Dame de Paris a subi en avril dernier un violent incendie qui a détruit une partie de l’édifice. 

Longtemps, les pompiers auront lutté pour éviter que ce monument historique ne disparaisse pas complètement. Finalement, au bout de 15 heures de lutte, les soldats du feu auront finalement réussi à maîtriser les flammes. La charpente, le toit, mais aussi, la flèche sont tout de même partis en fumée. 

Cet incendie, très impressionnant, a fortement touché la population. Des centaines de Parisiens et de touristes étaient dans les rues le 15 avril au soir pour observer les flammes. Parmi eux, l’écrivain Sébastien Spitzer, qui a pu observer le feu depuis son appartement sur la butte Montmartre. Il publie aujourd’hui une livre, Dans les flammes de Notre-Dame, dans lequel il revient sur cet épisode, et sur le courage des pompiers qui ont réussi à sauver l’édifice. 

"C’est beaucoup plus qu’un incendie. C’est une catastrophe bourrée de strophes. Comme disait Victor Hugo: ‘les grands drames sont faits de grotesques et de sublimes’", explique-t-il. Il décrit son livre comme un recueil de témoignages. 

Il revient notamment sur les longues minutes qui ont été perdues au moment du déclenchement de l’incendie à cause d’une erreur informatique. En effet, alors que l’alarme retenti, le boîtier qui localise cette alarme indique le mauvais endroit. Au total, le service de sécurité va perdre près de 20 minutes avant de prévenir les pompiers. 

Le courage des pompiers

Malgré l’incendie, les pompiers vont réussir à sauver certaines reliques. Dans son livre, Sébastien Spitzer, leur rend hommage notamment à l’aumônier des sapeurs-pompiers de Paris, le père Fournier.

"Il est retourné dans la cathédrale en flammes pour aller chercher l’Ostie qui est le témoin de la présence du Christ au péril de sa vie puisqu’il y a le toit qui s’effondre, du plomb en fusion qui coule", explique-t-il.

Comme preuve du courage de ces pompiers, il raconte également cet échange entre le général Gallet et le président de la République Emmanuel Macron, où il lui décrit l’incendie et lui dit: "Monsieur le Président, il va falloir réengager des hommes à l’intérieur de la cathédrale. Bien sûr, cela représente un risque". Emmanuel lui demande alors si ce risque est mesuré et ce dernier lui répond: "Il est consenti".

"Cela veut dire que pas un seul pompier ne s’engage sans le vouloir", précise l’écrivain. 

Guillaume Descours