Financement public des partis: "Notre système n’est pas coûteux et il préserve des influences néfastes"
Depuis la loi du 15 janvier 1990, l’aide de l’Etat aux partis politiques, n’est plus seulement limitée à leurs représentativités à l’Assemblée. Aux élections législatives par exemple, chaque parti touche 1,42 euros par voix exprimée à l’un de ses candidats, à condition qu’il dépasse 1% des suffrages. Ce système qui permet à tout individu de faire campagne multiplie néanmoins les risques de fraude. En effet, certains partis sont inexistants en dehors des élections. Pourtant, pour René Dosière, député sortant "divers gauche" ce financement est essentiel. Invité dans Radio Brunet, il affirme qu’il est aisé de le réformer pour éviter toute tricherie.
"Vous ne pouvez pas avoir de démocratie sans les partis politiques. Ils remplissent une tache d’intérêt général et il n’est pas anormal d’avoir un financement public. Quand ce financement n'existait pas, des entreprises le faisaient en toute illégalité, par des séries de procédures opaques. Aujourd’hui, on a réglementé ce financement au profit d’un financement public. Certes, il existe des dérives mais c’est très facile de les limiter. Il suffit de dire que les partis ne peuvent toucher l’argent qu’à partir de 2,5% des voix, au lieu des 1% en vigueur".
René Dosière explique ensuite que la plupart des pays qui ont recours à des financements privés s’exposent à du favoritisme voir de la corruption. "Dans la plupart des pays, il y a un financement public qui est plus ou moins important. L’exemple opposé à la France, ce sont les Etats-Unis. Seulement, les sociétés qui financent ne font pas ça bénévolement, elles espèrent un retour. De plus, avec notre système, chacun peut se présenter alors que dans le système américain, il faut être milliardaire ou obtenir des financements. Notre système n’est pas très coûteux et préserve les partis politiques des influences néfastes".