Manifestation des gilets jaunes: quel est le profil des casseurs ?
Des pavés arrachés, des barricades érigées, du mobilier incendier… La manifestation des gilets jaunes sur les Champs-Elysées samedi a rapidement viré à l’affrontement entre manifestants et forces de l’ordre. Au total, 103 personnes ont été interpellées et 101 placées en garde à vue. Rapidement, le gouvernement, par la voix du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a pointé du doigt la responsabilité de casseurs d’ultra-droite.
Pourtant, selon certains journalistes présents sur place, cette généralité n’est pas totalement vraie. Céline Martelet, grand reporter à RMC était sur place samedi. Elle n’a pas eu le sentiment d’avoir vu des militants d’ultra-droite.
"J’ai vu en fin de journée, c’est vrai, des militants plutôt d’extrême gauche. Et surtout, ce que j’ai vu, c’est que ce n’était pas organisé. Pour moi, sur ces barricades, il y avait tout le monde, beaucoup de gilets jaunes et des gens que je dirais énervé, remonté", explique-t-elle.
103 interpellations
Selon la journaliste, ce mouvement se rapproche plus des émeutes en banlieue en 2005, qu’aux traditionnelles manifestations ou des groupuscules d’extrême gauche ou d’extrême droite s’infiltrent de façon très organisée. Un avis partagé par Stanislas, délégué syndical d'Alliance police nationale qui pointe du doigt la diversité des profils. "Il y avait des gens de l’ultra-droite, de l’extrême gauche, des jeunes des banlieues qui sont venus pour tout casser. Et puis des personnes qui se sont retrouvées prises dans cet élan de détruire ou de monter des barricades", explique-t-il.
Selon le syndicaliste, ce type de personnes prisent dans un engrenage se voient bien dans les profils des personnes interpellées par la police qui sont majoritairement des personnes ne venant pas de Paris ou de la région parisienne et ne possédant pas d’antécédents judiciaires.