Radicalisation dans la fonction publique: "Des personnes surveillées possèdent le badge pour accéder aux zones sensibles des aéroports"
Si les services publics sont peu touchés par la radicalisation, une menace persiste sur certains secteurs notamment celui des transports, assure un rapport parlementaire publié mercredi.
Dans les aéroports, la principale inquiétude du rapport porte sur l'accès aux zones sensibles, délivré par un badge rouge, attribué à 80.000 personnes environ.
80 personnes suivies à Roissy
Selon le député LaREM de Gironde, Eric Poulliat, l'un des deux rapporteurs du texte, "le badge rouge qui donne accès à des zones restreintes des aéroports et détenu par certaines personnes qui sont surveillées pour possible radicalisation".
Ainsi, 80 personnes possédant ce badge et travaillant à Roissy seraient suivies pour radicalisation. À Orly, le second aéroport parisien, environ 25 personnes seraient également suivies, assure l'élu sur RMC ce mercredi.
"La radicalisation est loin d'être un problème majeur"
Il ajoute également que les accréditations devraient être plus difficiles à l'avenir: "Le recours aux enquêtes administratives pour les personnes demandant cette accréditation sera élargi dès cette année", explique-t-il. "Quasiment toutes les personnes qu'elles soient sous-traitantes ou intervenantes pour l'aéroport feront l'objet d'une enquête", prévient-il.
"La radicalisation est loin d'être un problème majeur au sein des services publics, et l'Etat a pris des mesures ces dernières années, donc certaines fonctionnent bien. Mais il suffit d'un cas, et il existe encore des trous dans la raquette qu'il faut boucher", tempérait Eric Poulliat à l'AFP mardi.