Covid: "Une petite lueur d’espoir" à Marseille, qui reprogramme des opérations

Un peu d’air dans les hôpitaux de Marseille. La décrue des cas de Covid permet de reprogrammer des opérations, plus d’un mois après le déclenchement du plan blanc. "On a une petite lueur d’espoir puisqu’on a, depuis le 5 janvier, des courbes stables, voire un peu descendantes, sur l’hospitalisation. Il semble qu’il se passe quelque chose, en tout cas que le pic est derrière nous", explique ce lundi dans "Apolline Matin", sur RMC et RMC Story, le Professeur Jean-Luc Jouve, président de la Commission médicale d’établissement de l’APHM.
"Depuis le 7 décembre, on est en situation de déprogrammation, mais là on a une fenêtre, ajoute-t-il. On a des lits qui se sont libérés, une petite réserve de lits de réanimation et d’hospitalisation. On a pris la décision vendredi de rouvrir 80% de nos salles d’opération. On a été rassuré par le week-end parce que la baisse continue. Cette semaine, on reprend une activité, la plus proche possible de la normale. On a rappelé des patients qui étaient sur liste d’attente. On les fait rentrer pour réopérer, en espérant qu’on n’ait pas à ré-annuler."
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"On a des patients qui ne peuvent plus trop attendre"
En attente depuis plusieurs semaines, alors qu’ils souffrent, des Marseillais vont donc pouvoir être enfin opérés. "On ne peut pas les laisser comme ça, on a des patients qui ne peuvent plus trop attendre du fait de leur état, souligne le Pr Jean-Luc Jouve. Des patients qui ont des insuffisances cardiaques, qui sont maintenus avec des médicaments mais qui sont obligés de rester alités. Des gens qui doivent être opérés de la colonne vertébrale, qui sont très douloureux. La durée de la déprogrammation commence à se faire sentir."
"On ouvre 80-85% des salles de l’APHM selon les sites, on espère ne pas se tromper", glisse le président de la Commission médicale d’établissement de l’APHM, qui confirme que les places encore occupées en réanimation concernent des personnes non-vaccinées contre le Covid. "Les gens qui bloquent encore la réanimation, ce sont des non-vaccinés, assurent le Pr Jean-Luc Jouve. Il y a un impact particulier de la maladie dans les Bouches-du-Rhône, qui est superposable au taux de vaccination."