Budget 2026: vos titres-restaurants pourraient-ils baisser à cause d'une nouvelle taxe?

Selon Les Échos, le gouvernement de François Bayrou préparait une mesure sensible dans son projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Il s’agissait d’instaurer un prélèvement social de 8 % sur plusieurs compléments de rémunération très répandus : titres-restaurant, chèques-vacances, chèques emploi service universel (Cesu) préfinancés ou encore certaines activités sociales, culturelles et sportives financées par les employeurs.
Selon le quotidien économique, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu - qui poursuit ses consultations avec les partis politiques - " aura du mal à se passer" de cette mesure. Sauf que les employeurs - avec cette potentielle hausse des charges - pourraient dès lors décider de réduire ces avantages versés aux salariés.
Un milliard de recettes
L’objectif est clair : trouver près d’un milliard d’euros de recettes supplémentaires (950 millions), alors que les finances de la Sécu sont particulièrement dégradées. Déjà, la Cour des comptes avait alerté l’an dernier sur "l’ampleur" prise par ces avantages qui, en se substituant de plus en plus aux salaires, entraînent un manque à gagner significatif pour les comptes publics, rappelle Les Echos.
Depuis 2000, la valeur des titres-restaurant distribués a augmenté en moyenne de 5 % par an, contre seulement 3 % pour les salaires. Un écart qui reflète leur popularité, mais aussi leur caractère avantageux pour les entreprises. Sauf que toutes les structures ne sont pas logées à la même enseigne. Les plus petites sociétés jugent souvent ces dispositifs trop complexes à mettre en place, ce qui crée des inégalités entre salariés.
En taxant ces compléments à hauteur de 8 %, le gouvernement espère rééquilibrer le système, sans pour autant les rendre dissuasifs. Car même avec ce prélèvement, ils resteraient nettement moins coûteux pour les employeurs que le versement de salaires. Reste à savoir si cette réforme, qui alourdirait les charges patronales, suscitera un recul des avantages pour les salariés.
Les restaurateurs toujours en colère contre l'utilisation des tickets-resto dans les supermarchés
Cet été, la réforme des titres-restaurants présentée par le gouvernement de François Bayrou avait suscité la colère des restaurateurs. La possibilité de faire toutes ses courses alimentaires avec ces titres (sauf l'alcool, les confiseries, les produits infantiles et les aliments animaliers), dispositif temporaire lancé en 2022 et prorogé chaque année depuis, sera pérennisée à partir de 2027.