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GM&S: "Il ne faut pas reprendre le travail"

Des employés de GM&S réunis avant l'assemblée générale dans l'usine La Souterraine, au nord de Limoges, le 29 juin 2017

Des employés de GM&S réunis avant l'assemblée générale dans l'usine La Souterraine, au nord de Limoges, le 29 juin 2017 - PASCAL LACHENAUD / AFP

L'entreprise GM&S a été placée vendredi en liquidation judiciaire. En attendant une nouvelle décision qui sera prise le 21 juillet, les salariés restent sur leurs gardes.

Pas de fermeture de site mais un nouveau sursis pour les 277 salariés de GM&S. L'équipementier automobile de la Souterraine, dans la Creuse, a été placé vendredi en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité pendant trois semaines. Le 21 juillet, le tribunal examinera une nouvelle fois les offres de reprise, dont la seule déposée à ce jour propose de ne reprendre que 120 salariés.

Un soulagement pour Christophe, un salarié, qui estime que "trois semaines, c'est mieux que rien". "On a quand même gagné une étape", reconnaît-il, même s'il avoue que le combat est loin d'être terminé. 

"Maintenant, il va falloir se battre pour en garder un peu plus (des emplois, ndlr). On va rattaquer à mon avis la semaine prochaine. On a que ça de toute façon. Il y a des gens qui ont commencé à pleurer parce qu'ils voient bien qu'il y en a qui vont partir alors qu'ils n'ont rien demandé", raconte-t-il au micro de RMC.

"On va se battre comme des dingues"

Le soulagement des salariés laisse ainsi rapidement place à leur colère. Yann Augras, le représentant CGT du personnel, est catégorique: "Je pense sincèrement que la reprise de postes peut aller bien au-delà de 120, il faut penser aussi aux gens qui partiront. Il est hors de question que les gens partent une main devant, une main derrière. Il y a trois semaines, on va se battre comme des dingues, on va taper partout, il n'y a pas de raison, ça doit forcément évoluer", a-t-il déclaré.

En attendant, les ouvriers ont voté: ils ne reprendront pas le travail. "Il ne faut pas reprendre le travail. Aujourd'hui, on ne sait pas qui va être gardé. Aujourd'hui, ce n'est pas viable. Je n'ai pas envie de retravailler sans savoir exactement l'avenir qu'il va y avoir. C'est pas honnête vis-à-vis des collègues. S'il devait y avoir quelque chose de concret, signé, acté, d'accord mais pour le moment, rien", proteste un salarié.

En symbole, une soixantaine d'employés se sont rendus à l'agence Pôle Emploi de la Souterraine pour y retirer des formulaires d'inscription.

Des employés de GM&S remplissent des formulaires d'inscription à Pôle emploi, le 30 juin 2017
Des employés de GM&S remplissent des formulaires d'inscription à Pôle emploi, le 30 juin 2017 © PASCAL LACHENAUD / AFP
A. Bouitcha et M. Rostagnat