JO 2024: les logements du village olympiques peinent à se vendre

Les Jeux olympiques de Paris se sont terminés dimanche 11 août dans une grande cérémonie de clôture. Désormais, tous les regards se tournent vers les Jeux paralympiques, commençant le 28 août prochain.
Comme pour les Jeux olympiques, les sportifs seront logés dans le village olympique à l'extérieur de Paris, réparti sur trois communes de Seine-Saint-Denis (Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine et l'Île-Saint-Denis). Le village a pour vocation d’être ensuite transformé en logements selon le business-plan des organisateurs. Mais pour l'instant, les acheteurs ne se précipitent pas...
4,4 milliards
Pour réduire le plus possible la facture et éviter que trop argent public soit dépensé, la plupart des constructions avait été financée par des promoteurs privés, afin qu’ils puissent récupérer les bâtiments après l’événement et les revendent.
Ainsi, sur le budget total de la Solideo, la société de livraison des ouvrages olympiques, 50 % des 4,4 milliards d'euros ont été apportés par des promoteurs, les sociétés Vinci, Icade, Legendre, Pichet, Nexity et Eiffage. Ces derniers vont ensuite récupérer les immeubles du village olympique, les réhabiliter en 2.800 logements, déjà mis en vente.
Prix élevés
Certains pensaient qu'avec la publicité des JO, les acheteurs se rueraient sur les appartements du village olympique, mais c'est en réalité l'inverse. Le village se situe à la jonction de 3 communes, Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Ile-Saint-Denis. Habituellement, dans le département du 93, les prix au m² se négocient entre 4.000€ et 6.400€.
Mais pour le village olympique, les prix ont été élevés par les promoteurs et ils s’approchent plutôt des 7.000€ le m². Résultat: il reste encore des dizaines de logements disponibles.
Logements libres
À Saint-Denis, le groupe Vinci a mis en vente 174 logements, il en reste 17 toujours disponibles. Côté Saint-Ouen, le groupe Icade a lancé la mise en vente en mars dernier. Sur 88 appartements mis en vente, il en reste encore plus d’une quarantaine.
Et sur l’Ile-Saint-Denis, le groupe Pichet a même proposé d’offrir les frais notaires, à 2.000€, pour accélérer les ventes. Sans véritable succès. D’autres promoteurs, comme Nexity et Eiffage, n’ont quant à eux pas encore démarré la commercialisation de leurs logements, par peur d’une offre trop abondante.
Au total, tous ces logements seront livrés fin 2025, début 2026, après la réhabilitation complète du village.