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Marseille: Michel-Edouard Leclerc confirme des tensions à la pompe, Bruno Le Maire appelle au calme

La grève dans les raffineries s'intensifie et menace l'acheminement du carburant dans certaines stations-services, notamment dans les Bouches-du-Rhône. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire appelle au calme demandant de ne pas faire de réserves.

Le spectre des pénuries de carburant d'octobre 2022 plane sur les stations-services. Si la situation reste stable sur l'ensemble du territoire, elle se tend dans les Bouches-du-Rhône. La raffinerie de Lavéra devrait être mise à l'arrêt dans le cadre de la protestation contre la réforme des retraites; Celle de Fos-sur-Mer produit moins et les automobilistes du département se sont rués sur les pompes. Résultat, près de 25% des stations-services sont en rupture de carburant.

"Il y a un petit peu de tension de carburants sur la région de Marseille", confirme ce lundi matin sur RMC et RMC Story Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc "Il y a des tensions sur les approvisionnements et si ça continue à se bloquer, il y aura des tensions à la pompe en fin de semaine", prévient-il.

Le gouvernement promet des réquisitions

Pour éviter de revivre la situation d'octobre, le ministre de l'Economie appelle les automobilistes français à la mesure: "J'appelle chacun à la responsabilité: pas de stockage et pas de réserve", demande Bruno Le Maire sur RMC et BFMTV.

"Nous prendrons nos responsabilités si les choses devaient continuer à être bloquées", promet-il, alors que le gouvernement envisage déjà des réquisitions de raffineurs: "On a montré à l'automne qu'on savait prendre là encore nos responsabilités, on les prendra", a assuré à l'AFP samedi le ministre de l'Industrie Roland Lescure.

"On ne va pas laisser 65 millions de Françaises et de Français et un pays ensemble bloqués par quelques dizaines d'individus. Donc, la grève, (...) c'est évidemment un droit inaliénable, mais le blocage de quelques individus d'un pays (...), ce n'est pas possible", a-t-il ajouté.

37% de grévistes chez TotalEnergies

"Une grève il faut que ça se voit", rappelle sur le plateau des "Grandes Gueules" le syndicaliste Bruno Poncet. "Cela touche toujours les mêmes certes mais quand on élargit le mouvement, c'est parce qu'on se bat pour tout le monde", justifie le cheminot qui soutient la grève dans les raffineries. "La seule solution, c'est qu'Emmanuel Macron retire cette loi", martèle-t-il.

On recensait ce week-end chez TotalEnergies, 37% de grévistes parmi les salariés des raffineries. Un mouvement qui pourrait encore s'intensifier selon les résultats des motions de censure qui doivent être votées ce lundi à l'Assemblée nationale.

G.D.