"On va dans le mauvais sens": le patron de la CPME tacle un budget "imparfait" axé sur les taxes

Sauf retournement de situation, le budget 2025 devrait être adopté par l'Assemblée Nationale ce mercredi 5 février. Car si le PS a déjà annoncé ne pas voter la motion de censure déposée par LFI, vraisemblablement, le RN non plus ne devrait pas suivre les insoumis.
Après des attaques du Medef sur le projet de budget pour 2025, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a défendu mardi soir "un moment exceptionnel" qui demande "un effort exceptionnel", sur le plateau de LCI. Dénonçant un "contexte politique assez infernal", Patrick Martin (président du Medef) a reproché au gouvernement d'imposer "13 milliards de charges en plus" aux entreprises françaises, "qui sont déjà les plus chargées au monde". Cela "ne va pas encourager l'investissement, ni encourager l'emploi selon lui.
"On préfère un budget que pas de budget"
Malgré tout, ce budget reste soulagement pour de nombreux chefs d'entreprises qui, même s'il est imparfait, attendaient le budget avec impatience. C'était l'urgence pour les entreprises "mais aussi les citoyens" défend ce mercredi matin sur RMC le patron de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) Amir Reza-Tofighi.
"Maintenant, est-ce que le budget est bon ? Non. Ce n'est pas le budget qu'on espérait. Il est imparfait. Mais on préfère un budget que pas de budget", argue-t-il, regrettant que l'accent soit mis "sur les hausses de taxes plutôt que la baisse des dépenses".
Il assure que les patrons de PME sont dans l'attentisme ces derniers mois en raison de cette situation politique floue. "Il y a une exaspération, on a l'impression de ne pas être compris par les politiques et qu'ils ne comprennent pas les réalités économiques", pointe Amir Reza-Tofighi.
"Là on va vraiment dans le mauvais sens"
Concernant le seuil abaissé de l'exonération 37.5000 à 25.000 pour les micro-entrepreneurs qui doivent payer la TVA, le patron de CPME estime que cela illustre bien le probème de ce budget axé sur les nouvelles taxes selon lui.
"Arrêtons de créer de nouvelles taxes ou de les étendre et essayons vraiment de baisser la dépense publique. Là on va vraiment dans le mauvais sens", tacle-t-il, réclamant de ne pas acter cette mesure.
Dans un communiqué publié mardi, les membres de l'Alliance pour le logement (FFB, l'USH, le FNAIM, le FPI, Pole Habitat.... et d'autres) écrivent de leur côté accueillir "avec satisfaction (...) le vote transpartisan de mesures importantes dans le cadre de la commission mixte paritaire du projet de loi de finances."