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Pourquoi le sujet de l’énergie risque de diviser l’Europe

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Dans "Apolline Matin" ce mardi sur RMC et RMC Story, Emmanuel Lechypre analyse les divergences sur les sources d’énergie entre les pays européens, avec le nucléaire au cœur des débats.

Un grand écart spectaculaire, ce week-end, sur la stratégie énergétique de deux grands pays européens, l’Allemagne et l’Italie. Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré qu’il ne relancerait pas le "cheval mort" de l’énergie nucléaire malgré les appels des libéraux, qui font partie de la coalition gouvernementale.

A Rome, le gouvernement a au contraire annoncé ce dimanche son intention d’accélérer la production d’énergie atomique. L’énergie est bien partie pour être le sujet qui va diviser l’Europe au cours des prochaines années, parce que le nucléaire est à nouveau considéré comme une énergie d’avenir. En France, bien sûr. Et la Belgique a récemment interrompu la sortie du nucléaire prévue pour 2025. La Bulgarie, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie et la Croatie ont déjà toutes des réacteurs et envisagent d’accroître leurs capacités.

Sauf évidemment en Allemagne, en Autriche, et pour l’instant en Espagne et au Portugal, tous deux dirigés pour l’instant par des gouvernements de gauche. Sachant que la situation du Portugal est plus favorable puisqu’il mise beaucoup sur l’hydraulique, la meilleure des énergies renouvelables. D’ailleurs, l’électricité est gratuite certains jours dans les deux plus grandes villes de Norvège, qui est 100% hydroélectrique et où il a beaucoup plu cet été.

Lechypre d’affaires : Prix de l'énergie, le grand écart européen - 05/09
Lechypre d’affaires : Prix de l'énergie, le grand écart européen - 05/09
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Le nucléaire, moins cher?

Est-ce que le nucléaire garantit des prix de l’électricité plus bas? C’est ce que promet en tout cas le patron d’EDF. Grâce à la prolongation de la durée de vie de six ou sept centrales et à l’EPR de Flamanville qui devrait tourner à pleine puissance en 2025, Luc Rémont a promis, à l’horizon 2027-2028, des prix de l’électricité plus bas qu’aujourd’hui, 90 euros/mégawattheure sur cinq à dix ans, alors que les prix restent autour de 150 euros aujourd’hui.

Emmanuel Lechypre