Produits d'hygiène: pourquoi ils vont coûter plus cher à partir du 1er mars

Shampoing, déodorant, papier toilette, tampons... Les produits hygiéniques coûtent de plus en plus cher. La moitié des Français (50%) ont réduit leurs dépenses dans ce domaine selon le résultat d'une étude réalisée par l'Ifop, parue ce lundi. Un Français sur cinq doit choisir entre acheter un produit alimentaire et un produit d'hygiène.
Un phénomène qui se constate sur le terrain, comme dans ce centre commercial d'Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine. Ces produits pèsent tellement dans le budget que certains vont même choisir entre en acheter ou manger. Et les jeunes sont parmi les plus touchés, selon l'étude. Mathilde le subit au quotidien.
“J’ai été en pharmacie pour acheter un gel douche et du coup, j’ai sauté deux repas un week-end”, assure-t-elle.
Au total, c'est donc la moitié des Français qui achètent moins de produits d'hygiène. “L’eau démaquillante, je la fais moi-même”, indique une femme. “Je privilégie l’achat de culottes menstruelles. C’est un coup à l’achat, mais à terme, c’est quand même assez économique”, indique une autre.
Une limitation sur les promotions
Certains s'en sortent grâce aux promotions, comme Héléna. “Les couches, c’est un sacré budget. Surtout que moi, je suis toute seule avec trois enfants. Donc j’ai profité des derniers -70%. J’ai stocké et pour vous dire, j’ai un box rempli. J’ai au moins dix cartons de couches d’avance”, assure-t-elle.
Car à partir du 1er mars, les promotions sur les produits d'hygiène et de beauté seront limitées à 34% à cause de la loi Descrozailles, qui plafonne les remises sur ces produits non alimentaires. “Ce qui engendre une certaine déconsommation”, prévoit l'économiste Philippe Moati.
“Il y a des choses qu’on achète et qu’on n'achète plus. Il y a une certaine descente en gamme, on se met à acheter massivement des marques distributeurs pour arriver à maîtriser son budget. On ne voit pas très bien à qui ça va profiter, mais clairement pas aux consommateurs”, déplore-t-il. Et ce alors que 8% des Français ont recours à des associations de solidarités pour trouver ces produits, soit 2% de plus qu'en 2023.