RMC
Économie

Salon de l'Agriculture: la Confédération paysanne menace les stands de Lactalis et des "prédateurs"

placeholder video
Laurence Marandola, porte-parole nationale de la Confédération paysanne, explique sur RMC pourquoi des agriculteurs ont décidé d'envahir le siège de Lactalis ce mercredi 21 février et assure que des actions pourraient être menées durant le salon de l'Agriculture.

La colère du monde agricole continue de s'exprimer. Près de 200 manifestants ont pénétré mercredi au siège de Lactalis, à Laval, à l'appel de la Confédération paysanne, pour dénoncer les pratiques du géant de l'industrie laitière et réclamer une meilleure rémunération des éleveurs, a constaté un journaliste de l'AFP.

Aidés de deux tracteurs, les manifestants sont parvenus à forcer l'entrée du site et ont investi le hall d'accueil du siège. Entre 60 et 80" personnes avaient décidé d'y rester pour la nuit afin de protester contre le "mépris" de Lactalis.

"C'est l'entreprise qui paye ne France le plus mal les éleveurs de lait", dénonce ce jeudi matin sur RMC Laurence Marandola, porte-parole nationale de la Confédération paysanne, qui salue cette "première".

"On fait l'objet de beaucoup de mépris et de mensonge. Le patron était sur place et n'a pas voulu nous rencontrer", regrette-t-elle alors que c'était son objectif.
Témoin RMC : Laurence Marandola - 22/02
Témoin RMC : Laurence Marandola - 22/02
8:22

Salon de l'Agriculture: "Ca va être compliqué pour eux"

Munis de pancartes "Lactalis tue", les manifestants ont recouvert les locaux d'autocollants proclamant "Notre métier a un prix. Lactalis, rends l'argent caché dans les paradis fiscaux".

Malgré tout cela, les agriculteurs sont presque obligés de traiter avec Lactalis pour vendre leur production. "Il y a déjà eu des grèves du lait par le passé", rappelle Laurence Marandola, concédant que c'est compliqué de vendre à quelqu'un d'autre que Lactalis aujourd'hui.

"L'idée c'est que tous les éleveurs soient collectés à un prix correct. Lactalis ne joue pas le jeu", conclut-elle.

Avec une menace pour le stand de Lactalis au salon de l'Agriculture. "C'est une évidence, pour Lactalis comme d'autres grandes entreprises que l'on appelle "prédateurs de la valeur". Le salon va être compliqué pour eux", promet-elle.

J.A.