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Blocages, pénuries d'essence: "L’activité économique ne fonctionne plus" alerte la CCI de Marseille

Dans "Apolline Matin" ce mercredi sur RMC et RMC Story, Jean-Luc Chauvin, président de la chambre de commerce et d’industrie d’Aix-Marseille-Provence, alerte sur les conséquences économiques des blocages contre la réforme des retraites, qui provoquent notamment des pénuries d’essence.

Galère à Marseille et plus largement, dans le Sud-Est. Avec le blocage des raffineries et des dépôts de carburants par les opposants à la réforme des retraites, les pénuries d’essence et de gazole se multiplient dans les stations-service. Et l’impact se fait sentir sur l’économie selon Jean-Luc Chauvin, président de la chambre de commerce et d’industrie d’Aix-Marseille-Provence.

"Tout le monde comprend les grèves et on peut en discuter. Là, le sujet, c’est qu’on bloque l’économie, alerte-t-il dans ‘Apolline Matin’ ce mercredi sur RMC et RMC Story. Certains prennent en otage, avec le problème de l’essence et d’autres sujets, tous ceux qui ont besoin de travailler, de continuer à vivre. On vit une grève des éboueurs aussi depuis trois jours. Du coup, cela fait craindre des épisodes déjà connus ici, qui appellent un problème sanitaire important et des feux de poubelles avec les manifestations actuelles. Cela met globalement tout le monde dans une situation d’inquiétude, donc l’activité économique ne fonctionne plus. L’activité économique, son marqueur, c’est la confiance. Quand il n’y a plus la confiance, l’économie ne marche plus."

"Il y a une succession d’évènements depuis trois ans qui fragilisent les entreprises et en particulier, les commerçants, ajoute Jean-Luc Chauvin. Toutes ces manifestations qui font en sorte que nos concitoyens ne vont pas en ville mettent en danger un peu plus, tous les jours, nos commerces et les emplois qui vont avec. Ils ne vont pas tous fermer, mais ça va participer à accélérer le mouvement."

"Ceux qui travaillent beaucoup se retrouvent pris en otage"

Au premier rang des manifestations et parfois des tensions avec les forces de l’ordre, "les commerçants sont très inquiets" selon le président de la CCI de Marseille. "Ils ont peur d’avoir à subir des dégradations. Ils ont très inquiets aussi parce que les clients ne viennent plus en centre-ville parce qu’ils ont peur de tomber dans des manifestations et aussi parce qu’ils n’ont plus de carburant. On est dans une situation où ceux qui travaillent beaucoup se retrouvent pris en otage par ceux dont ils ont le sentiment qu’ils ont déjà des régimes spéciaux et qu’ils ne sont pas vraiment concernés, mais qui bloquent le pays par des actions très violentes."

LP