Camping gratuit pour les étudiants saisonniers? L'idée de François Ruffin pour relancer le secteur

Des tentes installées dans un camping (Photo d'illustration). - Flickr - CC Commons - Maotx
Le député Insoumis François Ruffin a demandé ce jeudi le camping gratuit pour les étudiants acceptant des emplois saisonniers afin de remédier à la pénurie et la cherté des logements en zone littorale notamment.
Face aux tensions de recrutement persistantes, le gouvernement a lancé mercredi un plan triennal 2023-2025 pour les saisonniers, prévoyant des propositions de formation, un accompagnement renforcé pendant l'inter-saison ou encore des mesures pour faciliter le logement.
"On a un gouvernement qui manque absolument de pragmatisme", a critiqué sur Franceinfo le député de la Somme, en formulant sa proposition, "le plan Océane", un "plan d'une simplicité effrayante".
"On met en face le besoin des hôteliers avec le besoin des étudiants", celui d'un camping gratuit qui "résout le problème du logement", a-t-il expliqué.
"Je suis le gouvernement, je réunis les syndicats étudiants, je réunis des syndicats hôteliers et je dis: je paie des bouts de camping sur tous les campings de la côte", a-t-il développé.
Un plan lancé par le gouvernement en début de semaine
"L'autre problème aujourd'hui, c'est la dépression dans la jeunesse française. Il faut ouvrir des perspectives", a aussi avancé le parlementaire.
"Pourquoi les Picards de chez moi devraient rester en Picardie? Pourquoi ils n'auraient pas le droit d'aller voir la Côte d'Azur? (...) Vous offrez ça et de l'autre côté, il y a une garantie des hôteliers de dire: je paierai 2.000 euros par mois et ils rentrent en septembre pour redémarrer leurs études avec 4 .000 euros dans leur poche", a-t-il ajouté.
Le gouvernement veut encourager la mise en location de logements universitaires et des internats scolaires vides l'été: il vise un objectif de 6.000 saisonniers logés par ce biais en 2025.
Il souhaite aussi qu'un millier de logements du parc social bénéficient aux saisonniers, en plus des 2.090 qui ont été fléchés vers les moins de 30 ans pour des contrats de location d'un an maximum.
De même, le "bail mobilité", un contrat de location de courte durée d'un logement meublé destiné aux étudiants ou aux personnes en mobilité professionnelle, sera "adapté aux contraintes des saisonniers", a précisé le ministère du Tourisme, car il est "peu utilisé depuis sa création".