Jour de "libération fiscale": impôts, taxes... à partir du 18 juillet, les Français travaillent enfin pour eux

Libéré, délivré! Les Français travaillent enfin pour eux, et rien que pour eux. On fête aujourd’hui, vendredi 18 juillet, la journée de la libération fiscale. Au 199e jour de l’année, les salariés travaillent pour eux et réellement pour eux. Aujourd’hui, nous avons fini de payer taxes, impôts et cotisations et récupérons précisément tout ce que nous gagnons.
C’est en tout cas ce qu’a calculé l’institut Molinari, qui place la France au premier rang de la pression fiscale.
La France est talonnée par la Belgique, numéro 2 et libérée du poids de la fiscalité le 16 juillet. Puis vient l’Autriche, le 14 juillet. Très loin derrière, ou devant, on retrouve Malte, le 15 avril, l’Irlande le 22 mai, ou encore le Danemark, le 28 mai. L’immense majorité des pays européens ont libéré leurs contribuables avant l’été.
Point positif, il y a du mieux puisqu’en 2017, l’Institut Molinari avait placé la journée de la libération fiscale de la France le 29 juillet.
Du travail gratuit avant le 18 juillet?
Pour illustrer cette journée, dites vous qu’un Français célibataire sans enfant, avec toutes les charges fiscales, sur 100 euros gagnés, il paiera 56 euros d’impôts et profitera de 44 euros.
Etalé sur toute une année, cela revient à dire qu’il est gagnant seulement à partir d’aujourd’hui. Avant, c’est pour l’Etat.
French paradox
Il convient tout de même de préciser que cette fiscalité est aussi une forme de salaire décalée, de salaire différé. Avec l’impôt, on finance les services publics, la redistribution, les aides sociales, l’école, la santé, les retraites, etc. Et on en profite. Il y a aussi un gain dans l’impôt.
Cette journée est bien évidemment un symbole, mais elle dit tout de même beaucoup de choses. La France pratique une pression sociale très élevée, la plus élevée d’Europe, alors qu’elle présente une dette colossale de 3.345 milliards d’euros. C’est ce paradoxe qu’il faut souligner. On paye beaucoup et pourtant, on s’endette.