Retraites: les syndicats veulent garder le contrôle des manifestations malgré la hausse de la colère

Neuvième journée de mobilisation “officielle” ce jeudi contre la réforme des retraites. De nombreux Français vont descendre dans les rues partout en France pour manifester leur colère, à l’appel de l’intersyndicale. Une colère exacerbée par l’utilisation du 49.3, l’échec de peu de la motion de censure, ou encore le discours, peu apaisant, du président de la République, Emmanuel Macron.
Alors ce jeudi, dans les cortèges, les services d'ordre des syndicats seront particulièrement aux aguets. A Paris, la CFDT fait appel à plus de militants pour assurer la sécurité et sera en lien permanent avec la préfecture pour signaler toute intrusion de casseur.
"La colère gronde"
Mais des syndicalistes pourraient aussi aller à l'affrontement. "Les gars nous disent qu'ils en ont marre du blabla, et les images de violences policières tournent beaucoup", constate un cheminot. "On est encore plus vigilants que d'habitude", confirme le numéro 1 d'une confédération, qui appelle tout de même ses troupes à manifester, car les incidents ont généralement lieu en marge du cortège. Malgré ses appels, il s'attend à ce que des familles et des personnes âgées aient peur de défiler.
Un haut responsable renvoie la faute à l'exécutif.
"Le terreau de la violence, c'est eux ! On est super raisonnables depuis le début, mais le président est autiste, et la colère gronde."
Des responsables syndicaux espèrent tous qu'ils n'y aura pas de casse, et s'il y en a, qu'elle ne masquera pas l'ampleur de la mobilisation.