"Tous les éleveurs attendent ça": lancement de la campagne de vaccination contre la dermatose nodulaire bovine

Une dose vitale pour sauver des élevages entiers. Alors que la dermatose nodulaire contagieuse se propage à travers différents troupeaux bovins dans les deux Savoie, mais aussi dans l'Ain et en Isère, une campagne de vaccination a débuté dans l'espoir de mettre fin à l'épidémie dont le premier cas a été observé le 29 juin à Entrelacs, en Savoie. Depuis, 27 foyers ont été répertoriés en Savoie et en Haute-Savoie.
L'objectif de cette campagne est de vacciner près de 285.000 vaches autour des foyers déclarés. Dans le même temps, l'État a décrété l'euthanasie systématique de tout troupeau comptant une vache malade, déclenchant des protestations d'éleveurs.
Une vingtaine de troupeau déjà abattu
De son côté, la Coordination rurale et la Confédération paysanne fait barrage contre la décision étatique depuis dix jours et préconise de son côté qu'il faut laisser une chance aux animaux asymptomatiques de développer "une réponse immunitaire".
Toujours selon la coordination, le troupeau de Pierre-Jean Duchene à Entrelacs où le premier cas a été détecté, doit être euthanasié cette semaine et une vingtaine doit suivre.
Ce dimanche 20 juillet, à Cessens (Savoie), l'élevage de Christian Convers, co-président de la Coordination rurale des Savoie a été l'un des premiers a bénéficié du vaccin. Son troupeau est situé à une vingtaine de kilomètres du premier foyer identifié.
"Tous les éleveurs attendent ça. Pour l'instant c'est la seule solution pour essayer de ne pas avoir cette maladie dans les élevages. On espère qu'une chose c'est que ça s'arrête plus vite et que ce sera contenu de la meilleure manière. Sinon on décime tous les élevages des Savoie", explique Christian Convers, au micro de RMC.
"Que le maximum d'animaux soient immunisés"
Devant le nombre conséquent de bêtes à vacciner au plus tôt et endiguer la maladie le plus rapidement possible, les vétérinaires retraités et étudiants en dernière année prêtent main forte aux professionnels. C'est le cas de Thomas Judlin, vétérinaire en Savoie.
"Il faut que le maximum d'animaux soient immunisés contre ce virus au plus vite. Cette maladie a été qualifiée comme 'très à risque' par les experts pour le cheptel français, qui peut provoquer beaucoup de mortalités", nous explique le vétérinaire.