Escalade du conflit Israélo-Palestinien: l'immobilisme américain fait patiner la solution diplomatique

Le Proche-Orient est toujours dans une impasse diplomatique. Aucune position commune du Conseil de sécurité de l'ONU n'a été trouvée pour mettre fin au nouvel épisode du conflit meurtrier entre Israël et le Hamas à Gaza.
Et à la sortie d'une nouvelle réunion d’urgence, une diplomate européenne ne cache pas sa colère. "Il est temps que le conseil de sécurité de l’ONU brise son silence", dit-elle. Car pour la quatrième fois en 8 jours, les membres du conseil de sécurité ont échoué à produire une déclaration commune sur le conflit israélo-palestinien.
Les Etats-Unis ont bloqué mardi soir tout texte assurant que cela n'aiderait pas à une désescalade. La Maison Blanche préfère une diplomatie "discrète" que de se lancer dans des grandes déclarations. Washington s'est contenté jusqu'à maintenant de réclamer un cessez-le-feu tout en se rangeant du côté de son allié israélien.
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Jean Castex soutient "les efforts de médiation égyptiens"
En coulisse pourtant les diplomates s'activent. Des médiations ont été lancés par le Qatar, l'Egypte et la France. Emmanuel Macron s'est entretenu mardi avec son homologue égyptien et jordanien. Objectif, parvenir à un arrêt des hostilités. Un objectif difficile à atteindre rapidement si Washington refuse de s'immiscer dans ce conflit sanglant.
La France, par la voix du premier ministre Jean Castex, questionné mardi à l'Assemblée Nationale a elle appelé à épargner la vie des civils des deux camps tout en trouvant une solution politique au conflit: "Je suis inquiet du sort des populations civiles à Gaza, déjà éprouvées par près de 15 années de blocus. Nous appelons tous les acteurs à garantir l'accès rapide et sans entrave, de l'aide à Gaza. Mais la solution doit être politique de long terme. Nous soutenons sans réserve les efforts de médiation égyptiens avec lesquels nos démarches sont étroitement coordonnées".
En 9 jours, le bilan de ce nouvel épisode de violences est de 213 Palestiniens tués dont au moins 61 enfants alors que douze personnes ont été tuées en Israël dont un enfant. Mardi, les tirs de roquettes vers Israël ont continué alors que l'Etat hébreux a poursuivi ses bombardements sur l'enclave palestinienne contrôlée par le Hamas.