Frappes israélienne à Damas: l'Iran appelle à "une réponse sérieuse" de la communauté internationale

Une annexe de l'ambassade d'Iran à Damas en Syrie a été bombardée le 1er avril 2024 - MAHER AL MOUNES / AFP
Un raid imputé à Israël a visé lundi une annexe de l'ambassade iranienne à Damas, faisant huit morts selon une ONG, parmi lesquels au moins cinq membres du Corps des Gardiens de la révolution d'Iran, dans un contexte régional tendu sur fond de guerre dans la bande de Gaza. L'Iran a réagi en demandant "une réponse sérieuse de la communauté internationale à de telles actions criminelles", peut-on lire dans le communiqué du ministère iranien des affaires étrangères.
Au cours d'un appel avec son homologue syrien Faisal Mekdad, le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, a considéré l'attaque contre une annexe de l'ambassade iranienne à Damas "comme une violation de toutes les obligations et conventions internationales", selon le communiqué.
"Netanyahu a complètement perdu son équilibre mental en raison des échecs successifs du régime israélien à Gaza et de l'incapacité à atteindre les objectifs ambitieux des sionistes", a ajouté le ministre.
Dans un autre communiqué publié lundi soir, le porte-parole du ministère, Nasser Kanani, a indiqué que "la République islamique d'Iran" allait "décider du type de réaction et de punition de l'agresseur".
Le consulat iranien totalement détruit
Le raid a totalement détruit le consulat iranien, mitoyen de l'ambassade, et tué un commandant de la Force Qods pour la Syrie et le Liban, le général Mohammad Reza Zahedi, son adjoint ainsi que quatre membres des Gardiens de la révolution, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et des médias iraniens. Selon l'OSDH, deux "conseillers" iraniens figurent également parmi les personnes tuées.
Âgé de 63 ans, le général Zahedi est membre du Corps des Gardiens depuis quatre décennies et a occupé différents postes de responsabilité, notamment au sein de la Force Qods.
La Force Qods est considérée comme l'unité d'élite des Gardiens, qui intervient en dehors des frontières pour, selon Téhéran, aider les voisins de l'Iran et assurer la "stabilité" de la région contre les ingérences occidentales.
Elle a été dénoncée par les États-Unis, qui ont placé les Gardiens en 2019 sur la "liste des organisations terroristes étrangères".
Début 2020, son chef charismatique, le général Qassem Soleimani, a été éliminé dans un raid américain ordonné par l'ex-président Donald Trump près de Bagdad.
Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, plusieurs "conseillers militaires" iraniens ont été tués en Syrie, dont le général Sadegh Omidzadeh, responsable du renseignement pour la Force Qods dans ce pays, selon des médias iraniens.