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Gaza: rassemblement à Paris en soutien à l'équipage du Handala, intercepté par Israël

Le Handala dans un port italien, le 18 juillet

Le Handala dans un port italien, le 18 juillet - AFP

Des militants se sont rassemblés ce mardi soir à Paris pour demander la libération des membres de l'équipage du Handala, bateau à destination de Gaza pour amener de l'aide humanitaire. Il a été intercepté dimanche par Israël.

Un nouveau rassemblement ce mardi soir à Paris en soutien à l'équipage du Handala intercepté par les autorités israéliennes alors qu'il se dirigeait vers Gaza avec de l'aide humanitaire. Selon une journaliste de l'AFP, plus de 300 personnes étaient présentes pour demander la libération de l'équipage.

Deux députées de la France Insoumise (LFI) se trouvaient aussi à bord. Elles ont été libérées, mais d'autres militants sont toujours en détention en Israël.

21 militants à bord

"Il est hors de question pour nous de rester silencieux face à un tel massacre", a martelé la députée insoumise Gabrielle Cathala, rentrée en France lundi soir, lors du rassemblement place de la République. Elle est invitée sur RMC ce mercredi 30 juillet.

"C'était comme un film hollywoodien", raconte-t-elle à l'AFP, évoquant le moment où les forces israéliennes sont montées sur le navire.

"Il y avait au moins quatre ou cinq bateaux, ils étaient une vingtaine, suréquipés avec des gros fusils d'assaut, des sécateurs", décrit-elle.

L'autre députée insoumise embarquée à bord, Emma Fourreau, était attendue mardi soir en France, selon des sources concordantes.

21 militants propalestiniens, originaires de dix pays différents, se trouvaient à bord du bateau qui a été conduit en Israël dimanche après son interception à l'approche de Gaza. Mardi soir, 8 d'entre eux étaient toujours en détention. Les autres ont accepté d'être expulsés d'Israël, parmi lesquels Gabrielle Cathala.

"Le gouvernement français n'est évidemment pas à la hauteur", a-t-elle lancé lors d'un point presse au début du rassemblement, demandant de "réelles sanctions financières, économiques, diplomatiques à l'encontre de dirigeants israéliens".

"Diplomatie défaillante"

"Notre diplomatie est totalement défaillante face au génocide qui se poursuit", a-t-elle ajouté avant de prendre la parole devant les manifestants.

"Les audiences se sont terminées à la prison de Givon concernant le maintien en détention de 14 volontaires (...) qui ont refusé une procédure d'expulsion accélérée", a indiqué l'ONG Adalah qui fournit une aide juridique aux militants.

L'un des militants, l'Américain Christian Smalls, a fait état de "violences physiques" durant son interpellation, tandis que d'autres ont décrit de "mauvaises conditions" de détention, selon Adalah.

"Adalah a souligné devant le tribunal que la détention prolongée de civils, emmenés de force en Israël depuis les eaux internationales alors qu'ils tentaient de briser le blocus de Gaza et de livrer de l'aide humanitaire, constitue une violation flagrante du droit international", a indiqué l'ONG dans un communiqué.

Le Madleen, un autre bateau envoyé par la même organisation, avait été intercepté par l'armée israélienne dans les eaux internationales en juin. Les militants, dont la Suédoise Greta Thunberg, avaient finalement été expulsés par Israël.

Solenn Guillanton avec AFP